La
participation, très offensive, de Benoît Hamon au débat télévisé d’hier soir
aura permis incontestablement de clarifier les positions du candidat soutenu
par le Parti Socialiste.
La
pugnacité dont il a fait preuve m’a favorablement impressionné. Ni David
Pujadas, ni François Lenglet, les « aiguillons » de service, n’ont
réussi à déstabiliser le prétendant à la succession de François Hollande. Pour
moi, c’est un bon point à son actif.
Il a pu,
tout au long de cette émission, montrer qu’il existe bien une différence entre
la Gauche qu’il représente par la volonté des électeurs de la primaire et la
Droite de Monsieur Fillon ou de Monsieur Macron.
Oui, je
l’ai dit et je le répète, Monsieur Macron est un candidat masqué de la droite. Comment pourrait-il
en être autrement quand on est soutenu par Monsieur Madelin et quelques
autres ? Ce n’est pas le ralliement de Bertrand Delanoé ou les hésitations
de Claude Bartolone qui changent la donne.
On ne peut
pas être ni de gauche, ni de droite : c’est une théorie qui ne peut que
séduire les adversaires d’une politique de progrès social telle que la porte la
Gauche française dans toutes ses composantes.
J’ai
également constaté que Benoît Hamon prenait en compte la politique du
quinquennat de François Hollande, en l’adaptant aux attentes de la société
française, en 2017. Il devra sans doute aller plus loin et « inscrire
l’espérance qu’il incarne dans la continuité de ce qui a été fait de
positif ».
C’est le
Premier Ministre, Bernard Cazeneuve, qui le lui a dit ainsi, hier, en se
rendant au QG du candidat Hamon. Il devient en effet urgent que les
socialistes, responsables, militants, électeurs, voient clairement que le
successeur de François Hollande est bien Benoît Hamon.
Je le disais : la
clarification est engagée. Elle doit continuer, se développer, se préciser. C’est à cette condition que l’on pourra affronter le 2ème tour, le 7
mai prochain.