Le Parti
Socialiste, en application de ses règles, a investi ce dimanche celui que la
primaire a désigné dans les conditions anti-démocratiques que j’ai dénoncées.
Benoît
Hamon sera donc le candidat soutenu par le Parti Socialiste à l’élection
présidentielle du 23 avril prochain comme l’auront été, avant lui, François
Mitterrand, Lionel Jospin, Ségolène Royal et François Hollande. Dans son
discours, il a lancé un appel au rassemblement. C’est la moindre des choses et
cela me convient.
Il a
également repris à son compte quelques aspects positifs du bilan de la
politique conduite par François Hollande au cours de ce quinquennat.
C’est un
premier pas dans le sens de ce que je souhaite mais il faudra en dire
davantage.
Restent son
programme et ses propositions. Certaines vont dans le bon sens et participent à
la continuité de l’actuel quinquennat. D’autres sont plus difficiles à mettre
en œuvre compte tenu de leur caractère utopique. Dans une campagne électorale,
il est permis de faire rêver.
Le rêve
devient cauchemar quand on regarde les intentions de la candidate d’extrême-droite.
Certaines d’entres elle nous replongent quatre vingts ans en arrière, dans les
années 30, avec la montée du nazisme.
Les mouvements
de l’opinion sont parfois difficiles à comprendre. Le populisme qui sévit
aujourd’hui dans plusieurs pays jusqu’alors démocratiques séduit un pourcentage
important de nos concitoyens. Comment faire pour ramener les Français à une
analyse critique des propositions de cet extrémisme qui nous menace ? Je n’ai
malheureusement pas la réponse à cette question si ce n’est de rappeler, encore
et toujours, ce que nous enseigne l’Histoire.
Même si
nous sommes entrés dans une période d’incertitudes, une vision optimiste de l’avenir
de notre société s’impose à nous.
Dans trois
mois, les Français choisiront cet avenir.
Il ne part
pas de rien. Il s’appuiera sur un bilan. Il sera bâti sur un projet. Il devra s’attacher
à renforcer nos valeurs fondamentales, celles de la République.