La France est
en danger. Cette formulation ne se veut pas alarmiste. Elle traduit selon moi
une situation qui pourrait devenir réalité au moment de l’élection
présidentielle de mai prochain si, par malheur, la candidate d’extrême droite
était élue.
Ses déclarations,
hier soir, au cours de l’émission de télévision à laquelle elle participait,
sont autant d’indications sur les risques que court notre pays. Le fascisme est
à portée de vote.
On connaît
les prévisions sondagières : l’extrême droite serait en tête du vote du 1er
tour, le 23 avril. Pourquoi en est-on arrivé là ? On sait que le phénomène
populiste n’est pas propre à la
France. On le retrouve dans plusieurs pays européens ou aux Etats-Unis.
Ce n’est pas une raison suffisante pour banaliser cette évolution des opinions.
Il faudra
encore du temps pour que la situation économique nationale, européenne et
internationale évolue au point de permettre une amélioration de ce qu’il est
convenu d’appeler le moral des ménages.
Car il ne
fait pas de doute que l’extrême droite et sa candidate font leurs choux gras de
l’insatisfaction de nos concitoyens. Là encore, les soixante dix jours qui nous
séparent du scrutin présidentiel ne seront pas suffisants pour répondre à
toutes les attentes de l’opinion.
Il est plus
que jamais nécessaire que les défenseurs de la Démocratie et de la République
se mobilisent pour convaincre les électeurs des dangers qui menacent chacune et
chacun d’entre nous.
Il faut
reconnaître que ce n’est pas chose facile. La superbe, l’arrogance, le
déni, le mensonge devenu règle de l’argumentation constituent les éléments de
la tactique utilisée par la candidate à la rose bleue.
Les attentats
terroristes que la France a connus ces derniers mois ont amené une partie
importante de nos concitoyens à témoigner de leur émotion, de leur solidarité
et de leur volonté de s’opposer à tout ce qui remettrait en cause nos valeurs
fondamentales.
Rejeter l’extrême
droite aujourd’hui est devenu une exigence, un devoir aussi crucial que de
montrer sa détermination de ne pas céder au terrorisme.
La peur n’évite
pas le danger. Il ne s’agit pas d’avoir peur et d’attendre. Il y a danger et il
est encore possible d’y échapper.