Réagissez !

lundi 13 juin 2016

Unité et rassemblement

C’est à la fin du XIXe siècle, avec le Parti Ouvrier Français, puis en 1905 avec la création de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) que la Gauche s’est organisée dans notre pays.

Depuis cette date, elle a toujours connu l’expression de sensibilités marquant des différences. Elle a même connu des fractions, des divisions profondes.

A partir de 1981, elle a, de nouveau accédé au pouvoir après 23 ans de gouvernements de droite. Parce que la Constitution de 1958 le permettait, elle pouvait engager une politique de progrès de façon durable.

Force est de constater que très rapidement des voix s’élevaient en son sein pour créer dans l’opinion un courant de désapprobation de l’action gouvernementale.

Aujourd’hui, nous connaissons le paroxysme de cette situation qui, malheureusement, n’est pas nouvelle. Néanmoins, je ne me résous pas à ce que cela soit une fatalité historique. Je veux croire, et j’y croirai jusqu’à preuve du contraire, que les électrices et les électeurs de gauche qui ont permis l’élection de François Hollande puis d’une majorité de Députés de gauche, en 2012, ne se laisseront pas convaincre par quelques diviseurs que la Droite ou l’extrême-droite c’est mieux que la Gauche.

C’est pourtant vers cela que nous entraînent les déclarations, les comportements, voire certains actes de responsables politiques prétendument à gauche. Pour moi, c’est clair : ce n’est pas être de gauche que de contribuer au retour de la Droite comme le font les Mélanchon, quelques écolos et même quelques-uns au sein du PS.

Quand je me suis engagé en politique, en 1962, j’ai appris auprès de Pierre Mauroy, que la décision collective l’emportait sur les positions personnelles et que la discipline de parti était la base de l’action collective.

Aujourd’hui, je suis effaré quand je constate que des Députés Socialistes préparent une motion de censure contre le gouvernement, alors que ne sont pas remis en cause les valeurs et les principes de la Gauche.

Je suis consterné quand j’apprends que d’aucuns, dans mon Département, se réunissent en dehors du Parti pour « réinventer la Gauche ».

Certes, il est indispensable pour un mouvement politique de réfléchir en permanence à des solutions aux problèmes de la société dont nous sommes partie prenante.

Cependant, aujourd’hui, à moins d’un an d’une échéance déterminante pour l’avenir de la France, ce n’est pas de « réinvention » dont la gauche a besoin, c’est d’unité et de rassemblement.

C’est à cela que doit se consacrer, désormais, toute femme et tout homme se réclamant de la Gauche.