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lundi 20 juin 2016

Une bonne initiative

Le Parti Socialiste, sur proposition de son Premier Secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, suggère l’organisation de « primaires » pour désigner le candidat de la Gauche responsable à l’élection présidentielle de 2017. C’est une très bonne idée qui ne peut que contribuer à resolidariser la Gauche dans ses différentes composantes.

Depuis plusieurs semaines, en effet, une forte agitation anime quelques esprits qui, revendiquant leur appartenance à la gauche, réclament l’organisation de la désignation du candidat sous des formes comparables à celles mises en œuvre en 2011.

L’ennui, pour eux, c’est que monsieur Mélanchon s’est déjà déclaré en dehors de toute concertation au sein de la gauche et que d’autres ont à l’avance contesté la candidature de François Hollande.

C’est vrai que les sondages qui circulent à l’envi ne sont pas favorables au Président de la République. Comment pourrait-il en être autrement alors que la politique qu’il mène avec courage et détermination depuis 2012 est davantage critiquée et contrariée par ceux-là même qui ont permis son élection.

Ils oublient, semble t-il, que les sondages n’attribuaient que 3 % d’opinions favorables à François Hollande au début du processus des primaires de 2011. Ils oublient qu’il a su convaincre au point que ses adversaires ont été défaits et qu’il est, depuis quatre ans, le Président de la République.

Alors, pour sortir de cette impasse dans laquelle certains voulaient enfermer les partisans d’un second mandat pour le Président sortant, il fallait imaginer une formule compatible, tant avec les statuts du Parti Socialiste qu’avec l’attente de l’opinion de gauche.

Cela ne réglera pas pour autant le succès en mai 2017. Le bilan des cinq années de gouvernement devra être rappelé en permanence, même si cela n’est pas suffisant pour gagner une élection.

Les résultats positifs qui commencent à démontrer qu’en effet, « ça va mieux », étaierons la démonstration du bien fondé d’une politique de rigueur, souvent impopulaire parce que dénoncée plus fortement à gauche qu’à droite, mal comprise par l’opinion parce que mal expliquée par le gouvernement.

Enfin, la comparaison des projets entre la Droite et la Gauche devra faire la différence. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre connaissance des intentions des candidats de droite, messieurs Sarkozy, Juppé ou Fillon. Il suffit aussi d’observer comment le Sénat profite du débat sur la loi relative aux droits des salariés pour remettre en cause bon nombre d’acquis sociaux. On sait ce qui se passerait en cas d’élection d’un président de droite.

Il est donc temps pour que les femmes et les hommes de gauche assument leurs responsabilités en permettant à la gauche de poursuivre sa politique réformiste.

Par son initiative, le Parti Socialiste a montré le chemin.