Nous y
sommes. Le projet de loi portant réforme de la législation du travail sera
examiné par l’Assemblée Nationale à partir de ce mardi.
Rarement,
une initiative gouvernementale n’aura suscité autant de réactions hostiles. Il faut
dire que sa présentation initiale avait été particulièrement mal engagée. Le gouvernement
a ouvert après ce qu’il aurait dû faire avant, une concertation avec l’ensemble
des parties concernées par le dispositif envisagé : salariés, employeurs,
jeunes.
Il en est
ressorti des modifications qui, comme toujours en pareil cas, ne satisfont pas
pleinement celles et ceux qui suivent de près ce débat.
Parmi les
insatisfaits, on retrouve quelques députés socialistes qui, ce matin, signent
une tribune dans un quotidien national. J’ai lu ce texte qui serait une
contribution intéressante dans un débat théorique. Les signataires posent de
nombreuses questions à partir des propositions figurant dans le projet. Ils y
répondent par la négative.
Cela amènera-t-il
à voter contre à la fin du débat ? La question reste en suspens.
Les signataires
de la tribune en question formulent des propositions à inscrire dans le
registre des « y’a qu’à » et des « faut qu’on ». J’ai eu l’impression
de lire une motion d’un congrès du Parti Socialiste quand il était, pendant 23
ans, dans l’opposition entre 1958 et 1981. En d’autres termes, les suggestions
exprimées sont intéressantes, dans l’idéal. Elles n’intègrent pas le contexte
économique national et international du moment.
Même si
cela ne fait pas plaisir à l’opposition et à certains commentateurs, des signes
apparaissent et démontrent que la politique économique et sociale menée depuis
2012 est la bonne.
Le nombre
de demandeurs d’emploi diminue de 1,7 % en mars. Les défaillances d’entreprises
ont baissé de 10,1 % au premier trimestre 2016. La mise en chantier des
logements neufs a augmenté de 3 % en un an et les demandes de permis de
construire de 7,5 %. La croissance continue de progresser : +0,3 % au
dernier trimestre 2015, +0,5 % au 1er trimestre 2016.
Le moment n’est
donc pas venu de « casser » cette dynamique. C’est pourtant,
malheureusement, ce à quoi s’emploient certains. Car le problème, aujourd’hui,
est moins sur le fond que sur la forme.
Dans un an,
les Français vont désigner le Président de la République pour le prochain
quinquennat.
Ils se
prépareront à élire leurs députés. L’enjeu est évident : malgré toutes les
insatisfactions qui existent dans l’opinion, cela ne justifie pas un retour de la Droite. L ’heure est au
contraire à l’explication et au rappel de toutes les avancées réalisées depuis
2012.
C’est cela que devrait
signer tout responsable de gauche.