Cet appel
qui se veut une interpellation de l’opinion, n’est pas lancé pour « sauver
Hollande » comme l’écrit un quotidien national. Son objectif premier est
de s’adresser à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué, dans le passé,
à l’élection d’une majorité progressiste.
En France,
la Gauche est pluraliste, plurielle comme on disait en 1997, éparse trop
souvent. Pour qu’elle désigne un Président de la République ou une majorité de
députés, il est indispensable qu’elle soit rassemblée.
Or, nous n’y
sommes pas. L’une des raisons de cette situation, c’est qu’un nombre plus ou
moins important de ceux qui la composent, sont dans le rêve et dans l’utopie. Ils
aspirent à des changements radicaux dans l’organisation de la société et cela,
du jour au lendemain.
Il y a plus
d’un siècle, Jean Jaurès, l’une des figures de référence de la gauche, l’avait
bien compris : « Il faut aller vers l’idéal mais prendre en compte la
réalité ».
Une grande
part des difficultés de s’unir, pour la gauche, vient de là. Il faudra bien qu’un
jour, et le plus vite sera le mieux, on sorte de cette ambiguïté.
Il y a d’autres
causes à cette division de la
gauche. Parmi elles, la volonté de suprématie de certains
dirigeants ou l’ambition de « leadership » pour une organisation
faussent les relations qui devraient s’établir entre les sensibilités qui se
réclament de la gauche.
Aujourd’hui,
l’objectif est évident : si la gauche ne se rassemble pas, c’est la Droite
et l’extrême-droite qui sortiront vainqueurs des rendez-vous électoraux de
2017.
Ce rassemblement
est non seulement indispensable, il est aussi possible. En effet, je ne peux
pas imaginer que les communistes ou les écologistes, voire les « frondeurs »
socialistes privilégieraient le retour de la Droite.
Il devient
urgent que la gauche, ses électeurs, ses militants, ses responsables se
ressaisissent. C’est le sens de cet appel, un peu provocateur, mais surtout
mobilisateurs, lancé par les « hollandais historiques » auxquelles je
suis fier d’appartenir.
Je le
disais au début de mon propos : il ne s’agit pas de « sauver François
Hollande ». Qu’il soit candidat ou non (et je souhaite qu’il le soit), il
s’agit de permettre que dans les années à venir, la gauche reste en capacité de
gouverner comme elle le fait depuis 2012.
Celles et
ceux qui feraient passer d’abord des ambitions personnelles, des volontés de
prédominances, des positions doctrinales sans concession, tous ceux-là
desserviraient la gauche.
Alors, « hé oh la
gauche », rassemblons-nous !