Réagissez !

lundi 25 avril 2016

Hé oh la Gauche !

Cet appel qui se veut une interpellation de l’opinion, n’est pas lancé pour « sauver Hollande » comme l’écrit un quotidien national. Son objectif premier est de s’adresser à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué, dans le passé, à l’élection d’une majorité progressiste.

En France, la Gauche est pluraliste, plurielle comme on disait en 1997, éparse trop souvent. Pour qu’elle désigne un Président de la République ou une majorité de députés, il est indispensable qu’elle soit rassemblée.

Or, nous n’y sommes pas. L’une des raisons de cette situation, c’est qu’un nombre plus ou moins important de ceux qui la composent, sont dans le rêve et dans l’utopie. Ils aspirent à des changements radicaux dans l’organisation de la société et cela, du jour au lendemain.

Il y a plus d’un siècle, Jean Jaurès, l’une des figures de référence de la gauche, l’avait bien compris : « Il faut aller vers l’idéal mais prendre en compte la réalité ».

Une grande part des difficultés de s’unir, pour la gauche, vient de là. Il faudra bien qu’un jour, et le plus vite sera le mieux, on sorte de cette ambiguïté.

Il y a d’autres causes à cette division de la gauche. Parmi elles, la volonté de suprématie de certains dirigeants ou l’ambition de « leadership » pour une organisation faussent les relations qui devraient s’établir entre les sensibilités qui se réclament de la gauche.

Aujourd’hui, l’objectif est évident : si la gauche ne se rassemble pas, c’est la Droite et l’extrême-droite qui sortiront vainqueurs des rendez-vous électoraux de 2017.

Ce rassemblement est non seulement indispensable, il est aussi possible. En effet, je ne peux pas imaginer que les communistes ou les écologistes, voire les « frondeurs » socialistes privilégieraient le retour de la Droite.

Il devient urgent que la gauche, ses électeurs, ses militants, ses responsables se ressaisissent. C’est le sens de cet appel, un peu provocateur, mais surtout mobilisateurs, lancé par les « hollandais historiques » auxquelles je suis fier d’appartenir.

Je le disais au début de mon propos : il ne s’agit pas de « sauver François Hollande ». Qu’il soit candidat ou non (et je souhaite qu’il le soit), il s’agit de permettre que dans les années à venir, la gauche reste en capacité de gouverner comme elle le fait depuis 2012.

Celles et ceux qui feraient passer d’abord des ambitions personnelles, des volontés de prédominances, des positions doctrinales sans concession, tous ceux-là desserviraient la gauche.

Alors, « hé oh la gauche », rassemblons-nous !