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vendredi 22 avril 2016

L’action collective : une nécessité

Depuis quelques jours, et ce matin plus encore, les commentaires vont bon train sur les prises de position du ministre de l’économie, Monsieur Macron.

Pour certains, on aurait enfin trouvé l’homme miracle, capable de rassembler autour de lui, ou sur son nom en cas d’élection, une majorité de citoyens.

Pour d’autres, l’initiative personnelle est considérée comme iconoclaste.

Je ne sais pas laquelle de ces deux approches est la plus proche de la réalité. Par contre, il est une chose dont je suis sûr : l’action politique individuelle est vouée à l’échec si elle n’est pas confortée par un collectif. Or, cela ne semble pas être le cas pour ce qui concerne le sujet en question.

Aujourd’hui, pour un membre du gouvernement, pour un parlementaire de la majorité, pour un militant d’un parti soutenant la politique menée sous l’autorité de François Hollande, la priorité c’est d’expliquer et de souligner les aspects positifs de cette politique.

« La France va mieux », disait à juste titre le Président de la République. Plusieurs indicateurs confirment cette appréciation, le dernier en date étant la reprise significative dans le bâtiment. Ce sont les professionnels eux-mêmes qui le disent, annonçant une hausse de 5,5 % des mises en chantier de logements neufs.

On pourrait aussi rappeler que le déficit public s’améliore pour être à 3,5 % du PIB en 2015 alors que les prévisions le fixaient à 3,8 %.

On pourrait aussi évoquer le redressement du taux de marge des entreprises, atteignant 31,4 % fin 2015, le plus haut niveau depuis le début 2011.

On pourrait aussi souligner la hausse de la croissance en 2015, supérieure de 0,2 % aux prévisions du gouvernement, pour atteindre 1,2 % du PIB.

Enfin, et on ne le dira jamais assez, malgré la crise, notre modèle social a été préservé. Ni les retraites, ni la protection santé n’ont été affectées contrairement à ce qui s’est passé dans certains Etats, membres de l’Union Européenne.

Ces résultats positifs, et beaucoup d’autres, ainsi que la mise en œuvre des engagements du candidat François Hollande de 2012, quoi qu’on en dise, ne sont pas suffisamment portés à la connaissance de l’opinion, ni par les médias, ni par le Parti Socialiste lui-même, ni par quelque ministre qui semble davantage préoccupé d’un destin personnel que d’une réussite collective.

Il n’est pas trop tard pour se ressaisir.