La tentation
serait grande, ce matin, de se laisser aller au découragement. La publication
du nombre de demandeurs d’emplois fait apparaître une nouvelle augmentation. On
avait connu une baisse le mois dernier et on pouvait légitimement espérer que
le processus d’inversion de la courbe du chômage allait se confirmer.
On pouvait
d’autant plus l’espérer que plusieurs éléments positifs sont à prendre en
considération. J’en ai évoqué quelques-uns vendredi dernier : le déficit
des finances publics maîtrisé, celui de la Sécurité Sociale
en baisse significative, le redressement de la compétitivité, conséquence d’un
coût du travail plus faible qu’en Allemagne.
Malheureusement,
tous ces éléments démontrant de façon incontestable que les résultats escomptés
sont au rendez-vous ne sont pas portés à la connaissance de nos concitoyens, ni
par le Gouvernement dans sa communication, ni par le Parti Socialiste qui devrait
relayer l’action du gouvernement ni, bien entendu, par les médias.
Nous sommes
dans ce paradoxe que la gauche est en difficulté vis-à-vis de l’opinion alors
qu’elle engrange, petit à petit, les fruits de sa politique.
Dans treize
mois, nous serons au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. François
Hollande sera-t-il candidat ? Cette question est dans toutes les têtes,
revient régulièrement chez les commentateurs. Nous savons que c’est lui qui
apportera la réponse.
Je fais
partie de ceux qui le souhaitent, ne serait-ce que parce qu’il aura ainsi l’occasion
de démontrer le bien-fondé des décisions, parfois difficiles, qu’il aura prises
ou fait prendre par son gouvernement et la majorité parlementaire.
Mais au-delà
de ce bilan, nos concitoyens devront admettre qu’il est celui qui pourra le
mieux conduire la France vers son redressement qu’il convient de parachever. Ils
devront l’admettre parce que aucun des candidats ou candidates annoncés n’est
en mesure de garantir la poursuite du rétablissement de la Justice sociale à
laquelle nous aspirons tous.
Celles et
ceux qui, à gauche, ambitionnent d’accéder à cette responsabilité, sont des
irréalistes, voire des irresponsables.
A droite,
le choix est large mais l’idéologie est la même pour tous : le
libéralisme, source de tant d’inégalités et d’injustices.
Alors, il
est évident que le découragement n’a pas sa place dans l’action politique du
moment.
Plus que
jamais, c’est de détermination dont nous avons besoin.
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Ce jeudi 22
mars, j’ai publié en ligne un billet sur la politique départementale. On peut
le consulter sur « Google ».