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jeudi 24 mars 2016

Savoir choisir

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.

C’est sur ce vieil adage que la Droite départementale, majoritaire depuis un an, s’appuie pour mener sa politique.

Les difficultés financières du Département qui ne sont pas propres au seul Nord mais que l’on retrouve partout en France, sont le prétexte pour, d’une part, supprimer des politiques, et donc faire des économies et, d’autre part, augmenter les impôts.

L’exécutif départemental justifie cette intention par la mauvaise gestion de ses prédécesseurs et par la baisse des dotations de l’Etat.

L’argument de la mauvaise gestion précédente n’est pas nouveau. Il est souvent utilisé lorsqu’il y a alternance. Il ne correspond pas à la réalité. Un examen objectif des politiques départementales des dernières années ne feront pas apparaître des fautes de gestion mais des choix différents entre la Droite et la Gauche.

La dénonciation de « l’étranglement » des départements par l’Etat n’est pas non plus nouvelle.

Incontestablement, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la décentralisation de 1982 ont fait supporter aux collectivités territoriales et, en particulier, aux départements, des charges que l’Etat aurait dû assurer. Je l’ai suffisamment dit dans le passé pour ne pas le rappeler aujourd’hui.

Mais, là encore, l’argument mis en avant dans le Nord n’est pas fondé. Le Gouvernement a ouvert la discussion qui devrait aboutir à un allègement des dépenses sociales départementales.

Je ne me place pas en donneur de leçon. Ce sont les Conseillers départementaux de la majorité comme de l’opposition, qui doivent débattre de ces questions et ils le font.

Je veux simplement dire qu’on ne règle jamais un problème en désignant des boucs-émissaires, les prédécesseurs et l’Etat dans le cas présent.

En politique, il faut choisir et assumer ses choix. C’est parfois difficile et certains n’y arrivent pas.