Quand on
veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.
C’est sur
ce vieil adage que la Droite départementale, majoritaire depuis un an, s’appuie
pour mener sa politique.
Les difficultés
financières du Département qui ne sont pas propres au seul Nord mais que l’on
retrouve partout en France, sont le prétexte pour, d’une part, supprimer des
politiques, et donc faire des économies et, d’autre part, augmenter les impôts.
L’exécutif
départemental justifie cette intention par la mauvaise gestion de ses
prédécesseurs et par la baisse des dotations de l’Etat.
L’argument
de la mauvaise gestion précédente n’est pas nouveau. Il est souvent utilisé
lorsqu’il y a alternance. Il ne correspond pas à la réalité. Un examen
objectif des politiques départementales des dernières années ne feront pas
apparaître des fautes de gestion mais des choix différents entre la Droite et
la Gauche.
La dénonciation
de « l’étranglement » des départements par l’Etat n’est pas non plus
nouvelle.
Incontestablement,
tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la décentralisation de 1982
ont fait supporter aux collectivités territoriales et, en particulier, aux
départements, des charges que l’Etat aurait dû assurer. Je l’ai suffisamment
dit dans le passé pour ne pas le rappeler aujourd’hui.
Mais, là
encore, l’argument mis en avant dans le Nord n’est pas fondé. Le Gouvernement a
ouvert la discussion qui devrait aboutir à un allègement des dépenses sociales
départementales.
Je ne me
place pas en donneur de leçon. Ce sont les Conseillers départementaux de la
majorité comme de l’opposition, qui doivent débattre de ces questions et ils le
font.
Je veux
simplement dire qu’on ne règle jamais un problème en désignant des
boucs-émissaires, les prédécesseurs et l’Etat dans le cas présent.
En politique, il faut
choisir et assumer ses choix. C’est parfois difficile et certains n’y arrivent
pas.