Réagissez !

vendredi 11 mars 2016

Continuons le changement

La semaine qui s’achève aura vu le Gouvernement mener une large concertation avec l’ensemble des organisations concernées par l’avant-projet sur le droit du travail.

Dussé-je me répéter, je me demande encore pourquoi cet exercice n’a pas été entrepris avant même qu’un document circule et donne lieu à des interprétations plus ou moins fondées.

Le gouvernement se doit aujourd’hui de tenir compte des réactions qu’il a recueillies. Le texte qui sera adopté en Conseil des Ministres devra apporter des réponses aux questions posées par les manifestants, les pétitionnaires et même par ceux qui ont d’abord comme préoccupation de s’opposer pour s’opposer.

Réformer notre droit du travail est nécessaire. C’est l’une des conditions qui permettra à notre économie d’être compétitive et, ainsi, de favoriser la croissance elle-même créatrice d’emplois.

« François Hollande veut réformer dans la douceur » titre ce matin un quotidien national. C’est en effet la bonne méthode si l’on veut atteindre l’objectif fixé.

Je ne suis pas inquiet car, même si cela lui est souvent reproché, le Président de la République a su montrer, dans de nombreux cas, sa capacité à faire la synthèse entre des points de vue parfois très différents.

Il importe désormais, de prévoir la suite du processus institutionnel.

Du point de vue politique, il est clair que la volonté de l’exécutif demeure, celle d’adapter notre droit du travail au contexte dans lequel se débat notre économie.

A partir de cette donnée déterminante, le gouvernement adoptera prochainement, c’est prévu le 23 mars, un projet de loi. Le texte qui sera soumis à l’examen des Députés devra intégrer tous les éléments nécessaires à rassurer les inquiétudes manifestées ces derniers jours.

Si des points de divergences existent encore, une vaste campagne d’explication devra être engagée pour prendre l’opinion à témoin du bien fondé des thèses gouvernementales.

On entrera alors dans la phase déterminante quant à l’instauration de ces réformes indispensables : le débat parlementaire.

Pour l’avoir pratiqué pendant 34 ans, j’en connais l’importance et je sais les possibilités qui existent de rendre cette réforme acceptable par le plus grand nombre.

Nous sommes donc devant un débat très mal engagé sur la forme mais qui est d’une telle importance pour notre avenir que c’est désormais sur le fond qu’il nous faut consacrer nos efforts de réflexion et d’action.

C’est à ce prix que la Gauche de gouvernement marquera sa capacité à préparer la France à affronter les épreuves qui l’attendent encore.

Le slogan de 2012 est plus que jamais d’actualité : « Le changement, c’est maintenant ».