La semaine
qui s’achève aura vu le Gouvernement mener une large concertation avec l’ensemble
des organisations concernées par l’avant-projet sur le droit du travail.
Dussé-je me
répéter, je me demande encore pourquoi cet exercice n’a pas été entrepris avant
même qu’un document circule et donne lieu à des interprétations plus ou moins
fondées.
Le gouvernement
se doit aujourd’hui de tenir compte des réactions qu’il a recueillies. Le texte
qui sera adopté en Conseil des Ministres devra apporter des réponses aux
questions posées par les manifestants, les pétitionnaires et même par ceux qui
ont d’abord comme préoccupation de s’opposer pour s’opposer.
Réformer notre
droit du travail est nécessaire. C’est l’une des conditions qui permettra à
notre économie d’être compétitive et, ainsi, de favoriser la croissance elle-même
créatrice d’emplois.
« François
Hollande veut réformer dans la douceur » titre ce matin un quotidien
national. C’est en effet la bonne méthode si l’on veut atteindre l’objectif
fixé.
Je ne suis
pas inquiet car, même si cela lui est souvent reproché, le Président de la
République a su montrer, dans de nombreux cas, sa capacité à faire la synthèse
entre des points de vue parfois très différents.
Il importe
désormais, de prévoir la suite du processus institutionnel.
Du point de
vue politique, il est clair que la volonté de l’exécutif demeure, celle d’adapter
notre droit du travail au contexte dans lequel se débat notre économie.
A partir de
cette donnée déterminante, le gouvernement adoptera prochainement, c’est prévu
le 23 mars, un projet de loi. Le texte qui sera soumis à l’examen des Députés
devra intégrer tous les éléments nécessaires à rassurer les inquiétudes
manifestées ces derniers jours.
Si des
points de divergences existent encore, une vaste campagne d’explication devra être
engagée pour prendre l’opinion à témoin du bien fondé des thèses
gouvernementales.
On entrera
alors dans la phase déterminante quant à l’instauration de ces réformes
indispensables : le débat parlementaire.
Pour l’avoir
pratiqué pendant 34 ans, j’en connais l’importance et je sais les possibilités
qui existent de rendre cette réforme acceptable par le plus grand nombre.
Nous sommes
donc devant un débat très mal engagé sur la forme mais qui est d’une telle
importance pour notre avenir que c’est désormais sur le fond qu’il nous faut
consacrer nos efforts de réflexion et d’action.
C’est à ce
prix que la Gauche de gouvernement marquera sa capacité à préparer la France à
affronter les épreuves qui l’attendent encore.
Le slogan
de 2012 est plus que jamais d’actualité : « Le changement, c’est
maintenant ».