Comme beaucoup
d’observateurs de la vie politique française, j’ai pris connaissance de la
tribune publiée dans le journal le Monde de ce jour.
Tous les
commentaires que je lis ou que j’entends considèrent que cette tribune est une
attaque en règle contre le Président de la République et son gouvernement.
Ce n’est
assurément pas le meilleur moyen d’assurer « la réussite du quinquennat »
pour utiliser une formule plusieurs fois répétée par quelques signataires de
cette tribune.
Quand une
décision politique est prise par une assemblée, un gouvernement, un élu, quel
que soit le niveau, personne n’est sûr que cette décision aura les effets
escomptés. Depuis 2012 François Hollande a engagé des réformes. Toutes n’ont
pas encore porté leurs fruits. Je ne crois pas qu’une autre politique est
possible.
Nous vivons
en France, dans une Démocratie représentative. Les citoyens désignent leurs
représentants, pour une période déterminée. Pour cette période, il est
indispensable que la délégation de pouvoir donnée aux élus concernés,
Président, Parlementaires et Gouvernement, soit assortie de la confiance
nécessaire à la conduite de la politique à mener.
Dans une
Démocratie, quand une majorité est désignée, elle a affaire à une minorité
communément appelée opposition.
On ne peut
pas attendre de cette opposition qu’elle soutienne l’action de la majorité, ce
qui ne lui interdit pas d’approuver telle ou telle mesure proposée.
A l’inverse,
la majorité se doit d’accompagner les initiatives de celles et de ceux qui sont
en responsabilité.
Je comprends
tout à fait que l’on soit en désaccord avec l’une de ces initiatives. Il y a
des lieux pour exprimer ces désaccords, pour rechercher la meilleure solution
sans qu’il soit nécessaire de prendre à témoin l’opinion publique, par presse
interposée.
Car, lorsqu’il
en est ainsi, il est évident que c’est d’abord l’opposition, en l’occurrence la
Droite revancharde qui en tire avantage.
On prête à Talleyrand
cette formule : « Tout ce qui est excessif est insignifiant ».
C’est ce
que je ressens à la lecture de ce texte. Cependant, le contenu m’indispose
moins que la forme.
Une analyse
aussi sévère, aussi critique n’est pas de circonstance. C’est, au contraire, de
cohésion dont la France a besoin.
Je souhaite
que cette cohésion existe d’abord à gauche et chez les Socialistes.