Réagissez !

jeudi 25 février 2016

Cohésion

Comme beaucoup d’observateurs de la vie politique française, j’ai pris connaissance de la tribune publiée dans le journal le Monde de ce jour.

Tous les commentaires que je lis ou que j’entends considèrent que cette tribune est une attaque en règle contre le Président de la République et son gouvernement.

Ce n’est assurément pas le meilleur moyen d’assurer « la réussite du quinquennat » pour utiliser une formule plusieurs fois répétée par quelques signataires de cette tribune.

Quand une décision politique est prise par une assemblée, un gouvernement, un élu, quel que soit le niveau, personne n’est sûr que cette décision aura les effets escomptés. Depuis 2012 François Hollande a engagé des réformes. Toutes n’ont pas encore porté leurs fruits. Je ne crois pas qu’une autre politique est possible.

Nous vivons en France, dans une Démocratie représentative. Les citoyens désignent leurs représentants, pour une période déterminée. Pour cette période, il est indispensable que la délégation de pouvoir donnée aux élus concernés, Président, Parlementaires et Gouvernement, soit assortie de la confiance nécessaire à la conduite de la politique à mener.

Dans une Démocratie, quand une majorité est désignée, elle a affaire à une minorité communément appelée opposition.

On ne peut pas attendre de cette opposition qu’elle soutienne l’action de la majorité, ce qui ne lui interdit pas d’approuver telle ou telle mesure proposée.

A l’inverse, la majorité se doit d’accompagner les initiatives de celles et de ceux qui sont en responsabilité.

Je comprends tout à fait que l’on soit en désaccord avec l’une de ces initiatives. Il y a des lieux pour exprimer ces désaccords, pour rechercher la meilleure solution sans qu’il soit nécessaire de prendre à témoin l’opinion publique, par presse interposée.

Car, lorsqu’il en est ainsi, il est évident que c’est d’abord l’opposition, en l’occurrence la Droite revancharde qui en tire avantage.

On prête à Talleyrand cette formule : « Tout ce qui est excessif est insignifiant ».

C’est ce que je ressens à la lecture de ce texte. Cependant, le contenu m’indispose moins que la forme.

Une analyse aussi sévère, aussi critique n’est pas de circonstance. C’est, au contraire, de cohésion dont la France a besoin.

Je souhaite que cette cohésion existe d’abord à gauche et chez les Socialistes.