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lundi 22 février 2016

Vive l’Europe

La campagne s’est rapidement engagée, en Grande-Bretagne, pour ou contre la sortie de ce pays de l’Union Européenne.

Quelle sera la décision des Britanniques, le 23 juin prochain ? Bien audacieux serait celui qui affirmerait aujourd’hui un pronostic plutôt qu’un autre. Les avis sont très partagés chez les citoyens du Royaume-Uni.

Lorsque la Grande-Bretagne est devenue membre de l’Europe, en 1973, rien ni personne n’a obligé ce pays à se retrouver dans un ensemble qui remettrait en question quelques éléments de souveraineté. C’était la conséquence d’un traité volontairement accepté.

On ne suppliera pas les Anglais, les Ecossais, les Irlandais et les Gallois de rester dans l’Union Européenne. C’est à eux de le décider et c’est, par excellence, la conséquence de la Démocratie.

Il n’empêche que pour en arriver là les Etats membres ont dû accepter que l’un de ces Etats dispose d’un statut spécial. Il ne faudrait pas que cela devienne une référence pour que chaque pays de l’Union revendique son propre statut. La construction européenne, qui a déjà connu plusieurs coups d’arrêts dans son avancée, serait menacée de régression, voire d’arrêt définitif.

Les dirigeants des Etats membres, ceux qui sont attachés à l’idée d’une véritable Union Européenne doivent tirer toutes les leçons de ce nouvel accroc à la création d’une zone de véritable solidarité telle que peut la représenter l’Union Européenne.

On n’échappera pas à la mise en œuvre d’une Europe « à deux vitesses ». Il importe que ceux des Etats membres qui ont toujours comme référence les principes qui ont prévalu à la création de la Communauté Economique Européenne, la C.E.E., en 1957, qui disposent depuis 1999 d’une monnaie unique, l’euro, tous ceux-là s’organisent ensemble pour affronter les défis du moment.

Cela concerne en premier lieu la situation économique et notamment la lutte contre le chômage. Cela concerne également les problèmes sociaux, la sécurité, la défense, l’arrêt de la montée de l’extrême droite.

Je préfère que la Grande-Bretagne reste dans l’Union Européenne parce que c’est un grand pays qui a toute sa place dans ce grand ensemble. Je le répète, c’est aux Britanniques d’en décider.

Je voudrais plus encore que l’Europe se donne rapidement les moyens d’une politique qui répondrait, bien mieux que c’est le cas aujourd’hui, aux aspirations des citoyens européens.

Les crises ont toujours précédé des périodes plus positives. Faisons en sorte qu’il en soit ainsi cette fois encore.