La campagne
s’est rapidement engagée, en Grande-Bretagne, pour ou contre la sortie de ce
pays de l’Union Européenne.
Quelle sera
la décision des Britanniques, le 23 juin prochain ? Bien audacieux serait
celui qui affirmerait aujourd’hui un pronostic plutôt qu’un autre. Les avis
sont très partagés chez les citoyens du Royaume-Uni.
Lorsque la Grande-Bretagne
est devenue membre de l’Europe, en 1973, rien ni personne n’a obligé ce pays à
se retrouver dans un ensemble qui remettrait en question quelques éléments de
souveraineté. C’était la conséquence d’un traité volontairement accepté.
On ne
suppliera pas les Anglais, les Ecossais, les Irlandais et les Gallois de rester
dans l’Union Européenne. C’est à eux de le décider et c’est, par excellence, la
conséquence de la Démocratie.
Il n’empêche
que pour en arriver là les Etats membres ont dû accepter que l’un de ces Etats
dispose d’un statut spécial. Il ne faudrait pas que cela devienne une référence
pour que chaque pays de l’Union revendique son propre statut. La construction
européenne, qui a déjà connu plusieurs coups d’arrêts dans son avancée, serait
menacée de régression, voire d’arrêt définitif.
Les dirigeants
des Etats membres, ceux qui sont attachés à l’idée d’une véritable Union
Européenne doivent tirer toutes les leçons de ce nouvel accroc à la création d’une
zone de véritable solidarité telle que peut la représenter l’Union Européenne.
On n’échappera
pas à la mise en œuvre d’une Europe « à deux vitesses ». Il importe
que ceux des Etats membres qui ont toujours comme référence les principes qui
ont prévalu à la création de la Communauté Economique
Européenne , la C.E.E., en 1957, qui disposent depuis 1999 d’une
monnaie unique, l’euro, tous ceux-là s’organisent ensemble pour affronter les
défis du moment.
Cela concerne
en premier lieu la situation économique et notamment la lutte contre le chômage.
Cela concerne également les problèmes sociaux, la sécurité, la défense, l’arrêt
de la montée de l’extrême droite.
Je préfère
que la Grande-Bretagne reste dans l’Union Européenne parce que c’est un grand
pays qui a toute sa place dans ce grand ensemble. Je le répète, c’est aux
Britanniques d’en décider.
Je voudrais
plus encore que l’Europe se donne rapidement les moyens d’une politique qui
répondrait, bien mieux que c’est le cas aujourd’hui, aux aspirations des
citoyens européens.
Les crises ont toujours
précédé des périodes plus positives. Faisons en sorte qu’il en soit ainsi cette
fois encore.