Ce que nous
avons connu depuis plusieurs mois, les attentats terroristes notamment, a
forcément renforcé le besoin de sécurité de nos concitoyens.
Le gouvernement,
sous la férule de Manuel Valls, a montré sa détermination dans ce domaine
faisant disparaître l’idée selon laquelle la Gauche serait laxiste alors que la
Droite serait sécuritaire.
La Gauche,
par volonté permanente de justice sociale, a toujours défendu la liberté, les
libertés.
En 1789,
les membres de l’Assemblée constituante voulaient protéger l’individu contre un
gouvernement arbitraire.
L’engagement
de Jean Jaurès ou de Léon Blum pour défendre la République et ses principes est
bien connu.
En 1974,
François Mitterrand proposait l’instauration d’une Charte des Libertés et des
Droits des Français.
Aujourd’hui,
le Premier Ministre nous annonce des mesures tendant à renforcer les moyens de
la lutte antiterroriste après l’état d’urgence. Cela mérite un sérieux débat.
La situation
que nous connaissons aujourd’hui et qui prolonge celle vécue tout au long de l’année
2015 ne justifie pas la précipitation dans un domaine aussi sensible que celui
des libertés.
« Elles
doivent être garanties. La lutte contre ceux qui veulent les attaquer ne
saurait justifier de les amoindrir » a déclaré, hier le Président de la
République devant les forces de sécurité.
Cette
formule doit être la référence pour toutes celles et tous ceux dont je suis qui
veulent que les Français se sentent en sécurité, mais qui veulent tout autant
que la Liberté, individuelle et collective, demeure la règle fondamentale.
Certes, il
faut aller vite. On ne peut pas prendre le risque d’exposer la population aux
conséquences dramatiques d’actes criminels comme ceux de janvier ou de novembre
derniers.
L’état d’urgence
laisse un peu de temps pour, sereinement, apporter des réponses acceptables aux
problèmes de fonctionnement de la justice et de la police.
Manuel Valls
veut avoir recours aux ordonnances. Ce serait inacceptable car cette procédure,
même si elle est prévue par notre Constitution, prive le Parlement de son
pouvoir de contrôle de l’action du gouvernement.
Les terroristes
fanatiques qui sèment l’horreur en France et dans plusieurs pays du monde, ont
pour doctrine la suppression pure et simple de tout ce qui touche à la liberté.
Il ne faudrait pas leur
donner raison en diminuant la valeur de ce qui a constitué depuis plus de deux
siècles une référence mondialement reconnue : la France, pays des
libertés.