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lundi 11 janvier 2016

Non à la Gauche « maso »

La vie politique est régulièrement ponctuée de prises de position intempestives autant qu’irresponsables. La Gauche française est particulièrement active dans ce domaine.

C’est une nouvelle fois ce que l’ont peut constater, en ce début de semaine, à la lecture ou à l’écoute d’une information selon laquelle il faudrait une primaire à gauche avant l’élection présidentielle de 2017.

« Nous refusons la passivité face à l’abstention » nous déclarent ces « intellectuels ». Je la refuse également.

Ce n’est pas pour autant que je pense qu’une primaire à gauche règlera les problèmes posés aujourd’hui à la France.

La durée du mandat présidentielle est désormais de cinq ans, depuis la révision constitutionnelle de 2000.

J’y ai toujours été favorable car, précédemment, le septennat représentait une trop longue période de pouvoir sans contrôle pour une seule personne, compte tenu des moyens constitutionnels dont jouit le Président de la République.

Mais il est vrai que les cinq ans dont dispose le Chef de l’Etat, s’appuyant sur une majorité de députés, sont rapidement écoulés avant que les réformes engagées portent leurs fruits.

Le temps législatif est plus long que le temps politique. On vote. On élit un candidat qui a présenté un projet. On voudrait que tout soit réalisé dans les jours qui suivent l’élection.

« Il faut donner du temps au temps » disait François Mitterrand dont on commémore le vingtième anniversaire de sa disparition.

Comme il avait raison.

Qui plus est, le contexte économique joue un rôle déterminant dans la réussite des politiques engagées. Les élections de 2012 ont amené la Gauche et les Socialistes au pouvoir. L’Etat de notre économie, dans une période de crise internationale, était tel qu’il aura été impossible de mettre en œuvre plus rapidement une politique sociale satisfaisante, notamment en matière d’emploi.

J’aimerais que les signataires de cet appel à l’échec programmé aient l’honnêteté intellectuelle de prendre en considération tous les paramètres de la problématique.

Sinon, cela signifierait que leur masochisme les pousse à préférer un président de droite pour qu’ils puissent plus aisément et à l’envi, le critiquer.

« La critique est facile mais l’art est difficile » nous enseigne un vieil adage. Il vaudrait mieux pour la France que les auteurs de cet appel inopportun consacrent leurs efforts et leur intelligence à donner aux Français des raisons d’espérer.