Sommes-nous
en guerre ? Non, répondrons ceux qui se référeront à ce que la France a
connu entre 1939 et 1945 ou dans les guerres coloniales, en Indochine ou en
Algérie.
Pourtant,
le Président de la République et le Premier Ministre ont, à plusieurs reprises,
fait référence à ce concept.
Ils ont
raison puisqu’il s’agit bien, de la part des auteurs des actes terroristes que
l’on connaît, d’actions entreprises pour supprimer, détruire quelque chose,
tuer un maximum de personnes.
Cette nouvelle
forme de guerre s’apparente également à ce qu’on a connu dans l’histoire de l’humanité :
les guerres de religions.
En effet,
la plupart des actes de guerre commis en France et ailleurs, en Turquie cette
semaine, en Syrie depuis des années, le sont au nom d’une religion contre des
croyants d’une autre religion.
L’urgence
est grande de replacer les croyances religieuses là où elles doivent se trouver :
le domaine privé de chaque individu.
J’ai bien
conscience qu’on en est très loin lorsque des Etats démocratiques, les Etats-Unis,
la Grande-Bretagne, Israël pour n’en citer que quelques-uns, donnent une place
institutionnelle à la religion.
La France a,
d’une certaine façon, inventé la Laïcité.
Cela pourrait
être la référence pour résoudre les problèmes de cohabitation d’hommes et de
femmes qui croient en l’existence de dieux différents ou qui ne croient pas.
Malheureusement,
cette valeur de notre République est loin d’être partagée à travers le monde. En
France, elle n’est pas respectée comme elle devrait l’être. Trop de
responsables politiques n’en tiennent pas compte et mélangent leur action
publique avec telle ou telle pratique religieuse.
Dans cette
période de guerre d’un genre nouveau, un examen de conscience collectif s’impose.
Tous les croyants, quelle que soit leur religion, tous les athées, doivent
partager le même objectif : mettre fin le plus vite possible à cette
situation de guerre.
Comme Voltaire en son
temps, je me battrai pour que chacun puisse croire ce qu’il veut. Je le ferai
avec autant de force, sinon plus, pour que les religions cessent d’être la
cause des drames d’aujourd’hui.