La situation
dramatique de l’emploi que connaît la France depuis plusieurs décennies est
constitutive d’un climat ambiant qui amène nos concitoyens à une forme de
désespérance peu commune. De ce fait, ils traduisent leurs insatisfactions par
des réactions d’opposition forte à l’encontre des responsables politiques. On l’a
constaté à l’occasion des élections municipales, il y a deux ans, en mars 2014.
Cela s’est confirmé aux élections européennes, en juin 2014 puis en mars et en
décembre 2015, lors des élections départementales et régionales.
Cette hostilité
manifestée en direction de la classe politique n’a malheureusement pas eu pour
conséquence de créer des emplois.
Si dans ce
domaine de la lutte contre le chômage, une solution immédiate existait, la
Droite comme la Gauche l’auraient mise en œuvre depuis longtemps. La bataille
pour l’emploi est une œuvre de longue haleine. Elle est tributaire de la
mondialisation de l’économie dans laquelle nous baignons depuis trente ou
quarante ans. Elle est également tributaire de la croissance démographique qui
amène plus d’entrées que de sorties sur le marché du travail, contrairement à l’Allemagne,
par exemple.
Face à
cette mondialisation, notre pays a besoin de réformer en profondeur des
dispositifs inadaptés, aujourd’hui, pour affronter la concurrence étrangère et
sortir par le haut en matière de compétitivité. La Droite comme la Gauche, qui
ont gouverné alternativement depuis 1981, n’avaient pas engagé ces réformes
nécessaires avec suffisamment de détermination.
Depuis 2012,
le gouvernement socialiste s’est employé à doter notre économie de moyens,
financiers ou juridiques, afin qu’elle contribue à une reprise de la
croissance, indispensable à la création d’emplois.
Les quelques
signes positifs constatés depuis quelques temps ne sont pas encore assez forts
pour que l’on puisse considérer être sorti des difficultés.
Néanmoins,
nous sommes incontestablement sur la bonne voie. Le recul du déficit budgétaire
de plusieurs milliards depuis quelques mois en est l’illustration.
C’est à
partir de ce constat que François Hollande a présenté un plan pour l’emploi
devant les partenaires économiques et sociaux.
Encore un
plan diront ceux qui semblent se satisfaire de la situation présente et se
contente de critiquer. Les mêmes devraient avoir l’honnêteté de reconnaître que
les plans précédents, au cours des quarante années écoulées, ne s’inscrivaient
pas dans une démarche globale comme celle engagée depuis 2012.
Ce que
vient de présenter le Président de la République est dans la logique de l’action
du gouvernement pour lutter contre le chômage. L’allégement du coût du travail,
la sécurisation des salariés, la formation sont autant de mesures qui
témoignent d’une volonté forte de répondre aux attentes légitimes des Français.
Désormais,
chacun est mis devant ses responsabilités : les partenaires sociaux,
syndicats de salariés et employeurs, les responsables politiques de gauche
comme de droite, les collectivités territoriales et leurs élus, les médias.
« L’emploi
est la seule question qui vaille au-delà de la sécurité des Français » a
déclaré François Hollande.
Le plan d’urgence
économique annoncé le 31 décembre dernier est désormais la référence.