Je suis
très attaché aux libertés, qu’elles soient individuelles ou collectives. « Pas
de liberté pour les ennemis de la liberté » disait Saint-Just quand il
défendait l’idée d’une république égalitaire.
Les attentats
terroristes survenus à Paris il y a tout juste une semaine ont amené le
Président de la République à décréter l’état d’urgence.
Le Parlement
vient de décider de sa durée en la fixant à trois mois.
C’est une
illustration du bon fonctionnement de nos institutions. L’état d’urgence ne
remet pas en question ni l’état de droit dans lequel nous nous trouvons ni les
libertés encadrées par la loi.
L’état d’urgence
permet avant tout d’assurer notre sécurité en donnant aux autorités
administratives relevant du pouvoir politique les moyens d’intervention rapide
nécessaires dans les circonstances que nous connaissons actuellement.
C’est cet
état d’urgence qui aura permis, en quelques jours, de neutraliser la plupart
des auteurs des attentats du 13 novembre qui avaient été identifiés par les
services de police.
Je ne
comprends pas que des voix s’élèvent contre ce dispositif qui est lié
essentiellement au contexte.
Le vote
contre de six députés, la crainte exprimée par un responsable syndical de ne
pas pouvoir organiser une manifestation revendicative, l’inquiétude exposée par
quelques défenseurs des Droits de l’Homme, tout cela ne me semble pas de
circonstance.
Décider de
l’état d’urgence ne serait pas suffisant s’il ne s’accompagnait pas d’autres
initiatives.
Parmi celles-ci,
la recherche d’un meilleur contrôle de l’entrée ou de la sortie du territoire d’individus
repérés pour avoir des liens avec le terrorisme est la plus urgente.
Le cadre
européen est, bien entendu, le terrain sur lequel ce contrôle doit désormais s’exercer.
Imaginer, comme le préconise l’extrême-droite, que c’est aux frontières de la France
que cela peut se régler, c’est assurément ne pas vouloir être efficace.
Le corollaire
de cette surveillance renforcée réside dans la mise en œuvre d’une coordination
effective des différents services de renseignement des Etats membres de l’Union
Européenne.
Enfin, l’éradication
complète des sources du terrorisme passe par l’élimination de Daech. Tous les
Etats sont concernés. Leurs responsables doivent agir ensemble.
Incontestablement,
François Hollande et son gouvernement travaillent dans ce sens.
Pour réussir,
et je suis sûr que tout le monde le souhaite, il faut faire confiance et
laisser de côté les querelles partisanes.
C’est la condition du
retour à la sécurité.