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vendredi 20 novembre 2015

Sécurité et Liberté

Je suis très attaché aux libertés, qu’elles soient individuelles ou collectives. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » disait Saint-Just quand il défendait l’idée d’une république égalitaire.

Les attentats terroristes survenus à Paris il y a tout juste une semaine ont amené le Président de la République à décréter l’état d’urgence.

Le Parlement vient de décider de sa durée en la fixant à trois mois.

C’est une illustration du bon fonctionnement de nos institutions. L’état d’urgence ne remet pas en question ni l’état de droit dans lequel nous nous trouvons ni les libertés encadrées par la loi.

L’état d’urgence permet avant tout d’assurer notre sécurité en donnant aux autorités administratives relevant du pouvoir politique les moyens d’intervention rapide nécessaires dans les circonstances que nous connaissons actuellement.

C’est cet état d’urgence qui aura permis, en quelques jours, de neutraliser la plupart des auteurs des attentats du 13 novembre qui avaient été identifiés par les services de police.

Je ne comprends pas que des voix s’élèvent contre ce dispositif qui est lié essentiellement au contexte.

Le vote contre de six députés, la crainte exprimée par un responsable syndical de ne pas pouvoir organiser une manifestation revendicative, l’inquiétude exposée par quelques défenseurs des Droits de l’Homme, tout cela ne me semble pas de circonstance.

Décider de l’état d’urgence ne serait pas suffisant s’il ne s’accompagnait pas d’autres initiatives.

Parmi celles-ci, la recherche d’un meilleur contrôle de l’entrée ou de la sortie du territoire d’individus repérés pour avoir des liens avec le terrorisme est la plus urgente.

Le cadre européen est, bien entendu, le terrain sur lequel ce contrôle doit désormais s’exercer. Imaginer, comme le préconise l’extrême-droite, que c’est aux frontières de la France que cela peut se régler, c’est assurément ne pas vouloir être efficace.

Le corollaire de cette surveillance renforcée réside dans la mise en œuvre d’une coordination effective des différents services de renseignement des Etats membres de l’Union Européenne.

Enfin, l’éradication complète des sources du terrorisme passe par l’élimination de Daech. Tous les Etats sont concernés. Leurs responsables doivent agir ensemble.

Incontestablement, François Hollande et son gouvernement travaillent dans ce sens.

Pour réussir, et je suis sûr que tout le monde le souhaite, il faut faire confiance et laisser de côté les querelles partisanes.

C’est la condition du retour à la sécurité.