Après la
légitime émotion que la France et les Français ont ressenti depuis la tragique
soirée du 13 novembre, la vie reprend ses droits et, notamment, la vie
politique.
Les deux
semaines qui nous séparent du premier tour des élections régionales devraient
permettre aux électeurs et aux électrices de bien mesurer les enjeux de ce
rendez-vous démocratique.
C’est
désormais une partie à trois qui se déroule puisque, aux côtés de la Gauche et
de la Droite
Républicaine , l’extrême-droite fasciste occupe une place
importante selon les sondages.
Or, quand j’entends
celui qui est en tête de liste pour le Front National dans la Région Ile de France déclarer
que les attentats terroristes du 13 novembre à Paris sont la conséquences de la
politique de gauche dans cette région, j’en suis époustouflé. Comment peut-on
asséner de telles contre-vérités ? Comment peut-on ainsi tromper les
citoyens ?
Ce genre de
propos illustre parfaitement la stratégie de l’extrême-droite : mentir. Le
mensonge et la démagogie constituent les bases des discours de Madame Le Pen et
de ceux qui la soutiennent.
Mensonge et
démagogie dans les propositions politiques concernant l’Europe, l’euro, la
sécurité, l’intégration, l’accueil des réfugiés, la politique économique et
sociale.
Mensonge et
démagogie dans les critiques formulées à l’encontre de la politique du
gouvernement ou celle des exécutifs régionaux dont le bilan du mandat écoulé
doit être pris en considération par les électeurs.
Au cours de
ces deux semaines à venir, chaque Républicain, chaque Démocrate a un devoir
impératif. Chacun devra convaincre autour de lui que notre pays, la France, est
menacé d’un danger bien plus profond que celui porté par les terroristes :
voir l’extrême-droite occuper des responsabilités de premier plan dans une,
deux ou trois Régions.
Car, après
les quelques communes dirigées par le Front National, depuis mars 2014 la conquête
de l’Etat par l’extrême-droite est en perspective.
Aux Françaises
et aux Français qui sont aujourd’hui tentés de voter pour les candidats FN parce
qu’ils sont dans les difficultés ou parce qu’ils sont déçus, je dis : ne
prenez pas le risque de placer la France dans la situation de l’Allemagne en
1933. C’est la même idéologie que porte aujourd’hui Madame Le Pen.
Dans cette période
difficile que nous traversons, c’est plus que jamais qu’il nous faut manifester
notre attachement aux valeurs de la République.