Ce vendredi
matin, deux semaines après les infâmes attentats qui ont fait 130 morts, ce ne
sont pas seulement les deux mille personnes rassemblées dans la Cour des
Invalides qui rendront hommage aux victimes, mais la France toute entière qui
manifestera son émotion.
On entend
déjà quelques voix discordantes dans l’expression unanime du respect dont on
doit témoigner en pareil cas.
Pour certains,
on n’aurait rien fait depuis l’attentat contre « Charlie Hebdo ». Ceux-là
pensent-ils sérieusement que depuis janvier dernier, les services de police
sont restés passifs et attentistes ?
La meilleure
réponse réside dans la rapidité avec laquelle les terroristes auteurs de ces
actes barbares, ont été localisés et mis hors d’état de nuire.
D’autres
dénoncent l’importance des ventes d’armes à travers le monde par des
entreprises françaises. Le désarmement généralisé n’est malheureusement pas une
réalité et, à l’inverse, trop de conflits armés secouent la planète. Le pacifisme
exacerbé ne garantit malheureusement pas la Paix.
Dans un
autre registre quelques bons esprits commencent à se faire entendre sur le
thème : l’état d’urgence est une atteinte à nos libertés.
La Liberté
est une des valeurs indéfectibles de la République. Ce procès d’intention est
particulièrement mal venu alors qu’il s’agit d’abord de se donner les moyens
les plus efficaces possibles pour débusquer et arrêter tous ceux qui veulent
porter atteinte à notre liberté, ne serait-ce que la liberté de vivre et de
penser.
Je veux
croire que tous ceux qui se distinguent en exprimant ces points de vue
discordants par rapport à l’union nationale que nous connaissons auront suivi l’hommage
rendu ce jour par le Président de la République.
Au-delà de
la compassion qu’il a manifestée à l’égard des familles des victimes, François
Hollande a, une nouvelle fois, démontré sa détermination à permettre à la France
et aux Français de garder la tête haute et à défendre les valeurs de la
République.
Les terroristes n’auront
pas le dernier mot.