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lundi 30 novembre 2015

Le choix qui s’imposera

Comme tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre région, j’ai pris connaissance avec angoisse du sondage publié ce dimanche et qui donne gagnante la liste d’extrême-droite.

Depuis quelques temps, et plus encore aujourd’hui, une question sempiternelle me taraude l’esprit : pourquoi en est-on arrivé là ?

Pour quelques observateurs, ce serait le rejet de la politique menée par le gouvernement aujourd’hui et celle d’hier lorsque la Droite était au pouvoir qui expliquerait le comportement d’un nombre impressionnant de Français.

Le mot rejet ne me semble pas de circonstance. C’est plus une insatisfaction qu’un refus.

Nos concitoyens sont déçus parce que la crise continue de peser lourdement, tant dans sa dimension économique que sociale et que les responsables politiques ne parviennent pas à enrayer plus vite.

Ils sont mécontents parce que le chômage dévastateur que nous connaissons depuis des années ne régresse toujours pas de façon nette.

La croissance nécessaire commence à se manifester. Encore un peu de patience.

Mais cela ne justifie pas le choix de l’extrême-droite. Il n’est pas possible que la mémoire fasse défaut au point d’oublier ce qui s’est passé en Allemagne en 1933.

Il y a 82 ans, une vie d’homme, une élection démocratique a donné le pouvoir à un certain Hitler. On a vu trop tard l’usage qu’il en a fait.

Alors que la France et François Hollande sont sous les projecteurs de l’actualité mondiale à l’occasion de la conférence internationale sur le climat, avec la présence des 195 chefs d’Etats et de gouvernements, peut-on se permettre de donner au monde l’image d’un pays où le rejet de l’autre deviendrait la ligne majoritaire ?

Je ne peux pas y croire et je ne comprendrais pas que la volonté d’union nationale qui se manifeste depuis les attentats terroristes du 13 novembre dernier, ne se traduise pas dans les urnes les 6 et 13 décembre.

Notre système électoral à deux tours permet, au lendemain du premier tour, de rassembler pour atteindre l’objectif recherché : gagner l’élection.

Or, à ce jour, et sans considérer que les sondages valent élection, il apparaît que pour gagner il faudra éliminer l’extrême-droite.

Cela pourrait avoir un prix politique pour la Gauche comme pour la Droite. Ce prix peut-être la conséquence d’un compromis. Sur la base des résultats du 1er tour, les responsables politiques de gauche comme de droite auront à se déterminer.

La seule fin à laquelle il faudra arriver ce sera de créer les conditions pour préserver les valeurs de la République.