Le mot est
presque trop faible pour exprimer ce que j’ai ressenti vendredi soir en
apprenant la série d’attentats terroristes qui allaient provoquer la mort de
129 personnes et blesser, parfois très gravement, plusieurs centaines d’autres.
Ce sentiment
d’horreur a été éprouvé par tous, en France et dans le monde.
Le Président
de la République l’a déclaré : « C’est un acte de guerre que
nous avons connu. » Il nous faut donc y faire face avec courage et
détermination.
L’un des objectifs
de ce combat, c’est de défendre la Démocratie, la République, les libertés, en France
d’abord et dans le monde, là où nos valeurs sont bafouées.
Au-delà de
l’émotion spontanée qui accable tout individu normal, il importe de tout faire
pour conforter l’union nationale, indispensable en pareil cas.
Elle existe,
cette union nationale, même si quelques voix plus ou moins discordantes ont pu
se faire entendre ces deux derniers jours.
Ainsi,
Monsieur Sarkozy, sortant d’un entretien avec François Hollande, n’a pas pu s’empêcher
de jouer le donneur de leçon et, par pure démagogie dans cette période
électorale, d’avancer des solutions déraisonnables et surtout irréalisables. Peut-on
imaginer sérieusement de faire porter un bracelet électronique à plusieurs
milliers de personnes au prétexte qu’elles sont repérées, fichées et plus ou
moins soupçonnées d’intentions criminelles ?
Le Président
de la République et son gouvernement ont démontré, depuis vendredi soir, leurs
capacités à gérer une situation difficile et à réagir face à des événements d’une
intense gravité. Les propos de François Hollande a travers ses différentes
interventions relayées par les médias, les décisions qu’il a prises, réunir un
Conseil des Ministres dans la nuit, décréter l’état d’urgence, décider de trois
jours de deuil national, tout cela doit nous convaincre que nous avons un chef
de l’Etat particulièrement compétent.
Après ce
drame qui a frappé la France, la vie va reprendre ses droits et, en
particulier, la vie politique. S’il était normal que la campagne pour les
élections régionales soit suspendue, ce rendez-vous démocratique aura lieu dans
trois semaines. Le reporter, comme l’ont suggéré quelques-uns, serait donner
raison aux terroristes.
Ces derniers
doivent savoir que la Démocratie sera toujours la plus forte.