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vendredi 13 novembre 2015

Chaque chose en son temps

Une des règles fondamentales de l’action politique consiste à prévoir toutes les hypothèses et conséquences possibles dans une situation donnée.

C’est manifestement cette règle qui a amené le Premier Ministre à envisager une stratégie électorale qui permettrait au lendemain du 1er tour, d’éliminer l’extrême-droite si elle est en lisse pour le second tour.

Dans les rendez-vous électoraux précédents, le concept de front républicain a été plusieurs fois évoqué sans se concrétiser. La France n’est pas l’Allemagne et la gouvernance partagée entre la Gauche et la Droite ne fait pas partie, à ce jour, de nos pratiques politiques.

Notre système électoral à 2 tours, qu’on ne retrouve pas dans toutes les démocraties, doit être utilisé selon la règle simple : au 1er tour, on choisit, au second on élimine.

Il importe donc, aujourd’hui, de se concentrer sur l’objectif du 1er tour : convaincre le plus grand nombre d’électeurs de la qualité du bilan des Socialistes et cela à tous les niveaux.

La politique nationale présente des signes positifs et encourageants : ce matin, c’est le taux de croissance qui progresse, c’est la généralisation du tiers payant qui facilitera l’accès au soin pour tous.

Dans ma région, le bilan de la majorité de gauche est extraordinaire dans les domaines des transports, de la formation, du développement économique.

Nos concitoyens doivent donc être convaincus que la liste conduite par Pierre De Saintignon leur garantira un avenir bien meilleur que toutes les autres.

Dire cela, ce n’est pas pratiquer la politique de l’autruche. Au soir du 6 décembre, les résultats nous donneront les éléments de la décision à prendre pour éliminer, le dimanche suivant, l’adversaire ou l’ennemi, selon le cas.

J’utilise à dessein ces vocables car ils ont, en politique, un sens différent.

Mon adversaire, c’est la Droite. Elle préconise des solutions aux problèmes locaux ou nationaux qui ne tiennent pas assez compte de la nécessaire justice sociale à laquelle j’aspire.

L’extrême-droite, malgré ses belles déclarations remplies d’hypocrisie, est l’ennemi de la Démocratie et de la République.

C’est en permanence que tout doit être mis en œuvre pour l’éliminer.

Mais, chaque chose en son temps : c’est la bataille du 1er tour qu’il faut d’abord mener et gagner. La stratégie du second tour pourra alors être arrêtée en pleine responsabilité.