Une des
règles fondamentales de l’action politique consiste à prévoir toutes les
hypothèses et conséquences possibles dans une situation donnée.
C’est
manifestement cette règle qui a amené le Premier Ministre à envisager une
stratégie électorale qui permettrait au lendemain du 1er tour, d’éliminer
l’extrême-droite si elle est en lisse pour le second tour.
Dans les
rendez-vous électoraux précédents, le concept de front républicain a été
plusieurs fois évoqué sans se concrétiser. La France n’est pas l’Allemagne et
la gouvernance partagée entre la Gauche et la Droite ne fait pas partie, à ce
jour, de nos pratiques politiques.
Notre système
électoral à 2 tours, qu’on ne retrouve pas dans toutes les démocraties, doit être
utilisé selon la règle simple : au 1er tour, on choisit, au
second on élimine.
Il importe
donc, aujourd’hui, de se concentrer sur l’objectif du 1er tour :
convaincre le plus grand nombre d’électeurs de la qualité du bilan des Socialistes
et cela à tous les niveaux.
La politique
nationale présente des signes positifs et encourageants : ce matin, c’est
le taux de croissance qui progresse, c’est la généralisation du tiers payant
qui facilitera l’accès au soin pour tous.
Dans ma
région, le bilan de la majorité de gauche est extraordinaire dans les domaines
des transports, de la formation, du développement économique.
Nos concitoyens
doivent donc être convaincus que la liste conduite par Pierre De Saintignon
leur garantira un avenir bien meilleur que toutes les autres.
Dire cela,
ce n’est pas pratiquer la politique de l’autruche. Au soir du 6 décembre, les
résultats nous donneront les éléments de la décision à prendre pour éliminer,
le dimanche suivant, l’adversaire ou l’ennemi, selon le cas.
J’utilise à
dessein ces vocables car ils ont, en politique, un sens différent.
Mon adversaire,
c’est la Droite. Elle
préconise des solutions aux problèmes locaux ou nationaux qui ne tiennent pas
assez compte de la nécessaire justice sociale à laquelle j’aspire.
L’extrême-droite,
malgré ses belles déclarations remplies d’hypocrisie, est l’ennemi de la
Démocratie et de la République.
C’est en
permanence que tout doit être mis en œuvre pour l’éliminer.
Mais, chaque chose en son
temps : c’est la bataille du 1er tour qu’il faut d’abord mener
et gagner. La stratégie du second tour pourra alors être arrêtée en pleine
responsabilité.