« Chicons
en colère », c’est le nom que se sont donnés celles et ceux qui ont engagé
une action de sensibilisation, dans le Nord-Pas de Calais-Picardie, pour
expliquer aux électeurs les risques d’un vote en faveur de l’extrême-droite.
L’appellation
peut faire sourire. Elle parle en terme d’identité régionale : tous les
amateurs d’endives, en salade ou braisées, connaissent ce vocable.
L’objectif
est par contre très sérieux : éliminer le Front National et l’empêcher de
diriger la Région. Cet
objectif a besoin d’être soutenu et il n’est pas un démocrate, pas un
républicain qui ne doive s’engager dans ce combat.
Des voix s’élèvent
dans les milieux économiques, culturels, chez certains intellectuels. Il y a « péril
en la demeure » et cela justifie un mouvement de grande ampleur pour empêcher
que les sondages deviennent réalité.
Le soutien
à l’extrême-droite, les transfuges dans les rangs, voire sur les listes du
Front National, d’anciens socialistes, communistes ou de personnes issues de la
droite républicaine, tout cela s’apparente à un phénomène de mode. Malheureusement,
cette mode là est lourde de conséquences pour notre avenir. Elle menace nos
libertés fondamentales. Elle met en péril le bon fonctionnement de la vie
collective.
Le dernier
exemple est significatif : à Hénin-Beaumont, commune du Pas de Calais ayant
élu un maire d’extrême-droite, le Secours Populaire, organisation caritative
qui aide considérablement les plus défavorisés, se voit interdire sa présence
dans une manifestation publique.
Or, on sait
bien que celles et ceux pour qui le Secours Populaire est un recours sont pour
certains, par désespoir sans doute, des électeurs du Front National.
Il n’est
pas trop tard pour inverser la
tendance. Pierre De Saintignon et ses colistiers
ont un programme dont le contenu répond justement aux attentes des plus
affectés par la crise.
C’est grâce
à l’action de tous les militants de la Démocratie, de la République, de la
Liberté qu’un coup d’arrêt peut être donné à l’engagement d’un trop grand
nombre de personnes pour ceux qui, à mes yeux, sont d’abord des fascistes.