En Turquie,
où viennent de se dérouler des élections législatives, les sondages annonçaient
une défaite du parti au pouvoir.
Ce parti a
finalement gagné les élections, disposant même de la majorité absolue.
Certes la
Turquie n’est pas la France, mais les sondages restent les sondages.
Je dis cela
parce que j’avoue mon irritation devant tous ces commentaires qui misent sur un
échec de la gauche et l’élection de l’extrême-droite dans ma Région Nord-Pas de
Calais-Picardie.
Laissons s’exprimer
les électeurs et donnons leur auparavant tous les éléments leur permettant d’éclairer
leur choix.
Les commentateurs
devraient davantage utiliser leurs compétences pour présenter, voire critiquer,
les thèses en présence qui garantirons le développement de notre région.
Il est vrai
qu’ils auraient peut-être du mal à trouver des éléments de programme cohérents
dans les propos du candidat de droite et encore moins dans ceux de la candidate
du Front National.
Nous savons
bien comment les électeurs profitent des élections intermédiaires et locales
pour dire leur insatisfaction par l’abstention ou par le vote contre les
candidats de la majorité nationale en place.
Mais là
encore, j’attends des observateurs qu’ils veuillent bien souligner les aspects
positifs de la politique du gouvernement tels que l’on peut les constater
depuis quelques semaines.
Ce genre de
communication doit également être le fait des candidats socialistes et de leurs
alliés.
« Assumons,
Avançons et Rassemblons-nous », telle était la formule que nous utilisions
à l’occasion du Congrès du Parti Socialiste, en juin dernier.
Cet objectif
est plus que jamais d’actualité. Un candidat socialiste aux régionales doit être
fier d’être socialiste et doit s’appuyer sur les résultats de la politique
nationale pour souligner l’intérêt de son programme.
Ce dernier
aura d’autant plus de facilité à se mettre en œuvre qu’il complètera les
décisions gouvernementales présentes et à venir.
Le Président
de la République, le Premier Ministre, le Gouvernement tout entier sont dans
leur rôle lorsqu’ils s’emploient, à travers la France, à démontrer que le
changement est au rendez-vous.
La dernière
illustration en est cette décision de Manuel Valls d’annuler les effets d’une
mesure mise en place par la Droite et Monsieur Sarkozy et qui aujourd’hui
pénalise plusieurs centaines de milliers de foyers exonérés jusqu’alors du
paiement de l’impôt local.
C’est au prix de cette
cohésion indispensable entre le national et le local que les électeurs de
gauche se mobiliseront pour faire barrage à la Droite et à l’extrême-droite.