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lundi 19 octobre 2015

Un vote indicatif

C’est le sens véritable qu’il faut donner aux résultats annoncés du référendum organisé par le Parti Socialiste ce week-end.

Il en est, tant parmi les observateurs que parmi les dirigeants des organisations qui ne veulent pas l’union, qui contestent ou tournent en dérision l’expression de 250 000 personnes.

J’ai même entendu à la radio une porte parole des écologistes comparer ce vote avec celui des 10 000 votants répondant à une question saugrenue posée par EELV : « Voulez-vous que le Gouvernement mène une politique de gauche ? ». Il est évident que tous les électeurs de gauche le veulent.

D’ailleurs, c’est ce qu’il fait.

L’heure n’est pas venue aujourd’hui de souligner les différences criantes entre une politique de gauche et une politique de droite. L’occasion nous en sera donnée dans les semaines à venir.

J’ai été choqué par l’importance qu’ont donnée certains observateurs à de prétendues irrégularités. Je l’ai été encore davantage en écoutant l’un de ces « tricheurs » expliquer comment il avait procédé en utilisant les deux adresses électroniques dont il disposait.

Ce référendum n’était pas fait pour les falsificateurs mais bien pour des hommes et des femmes qui veulent que la gauche gagne.

Ce qui compte présentement c’est de constater que les citoyens de gauche qui se sont exprimés veulent l’union dès le 1er tour pour 90 % d’entre eux.

J’imagine que cela ne changera pas l’attitude de la direction du Parti Communiste ou de celle d’EELV qui s’entêteront à demeurer dans une posture anti-socialiste.

Par contre, désormais, les citoyens français qui voteront le 6 décembre prochain pour désigner leurs conseillers régionaux ont entre leurs mains l’avenir politique de la Gauche.

Ceux qui s’imaginent qu’en éliminant les Socialistes ils obtiendront une large audience dans l’opinion se trompent lourdement.

Qu’on le veuille ou non, malgré toutes les insatisfactions qui découlent des conséquences de la crise, c’est avec le Parti Socialiste que la gauche française peut s’organiser.

Encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens.

Si tel n’est pas le cas, on s’enferme dans la contestation permanente et on ne contribue pas à l’organisation de la vie collective dans une perspective de progrès économique et social.

Si dans les tous prochains jours, il n’y a pas de réponse positive de la part de ceux qui jusqu’alors ont refusé l’union, il appartiendra à nos concitoyens de transformer leur vote indicatif en un vote décisionnel en apportant leurs suffrages aux candidats socialistes et à ceux qui auront fait l’union.