C’est le
sens véritable qu’il faut donner aux résultats annoncés du référendum organisé
par le Parti Socialiste ce week-end.
Il en est,
tant parmi les observateurs que parmi les dirigeants des organisations qui ne
veulent pas l’union, qui contestent ou tournent en dérision l’expression de 250 000
personnes.
J’ai même
entendu à la radio une porte parole des écologistes comparer ce vote avec celui
des 10 000 votants répondant à une question saugrenue posée par EELV :
« Voulez-vous que le Gouvernement mène une politique de gauche ? ».
Il est évident que tous les électeurs de gauche le veulent.
D’ailleurs,
c’est ce qu’il fait.
L’heure n’est
pas venue aujourd’hui de souligner les différences criantes entre une politique
de gauche et une politique de droite. L’occasion nous en sera donnée dans les
semaines à venir.
J’ai été
choqué par l’importance qu’ont donnée certains observateurs à de prétendues
irrégularités. Je l’ai été encore davantage en écoutant l’un de ces « tricheurs »
expliquer comment il avait procédé en utilisant les deux adresses électroniques
dont il disposait.
Ce référendum
n’était pas fait pour les falsificateurs mais bien pour des hommes et des
femmes qui veulent que la gauche gagne.
Ce qui
compte présentement c’est de constater que les citoyens de gauche qui se sont
exprimés veulent l’union dès le 1er tour pour 90 % d’entre eux.
J’imagine
que cela ne changera pas l’attitude de la direction du Parti Communiste ou de
celle d’EELV qui s’entêteront à demeurer dans une posture anti-socialiste.
Par contre,
désormais, les citoyens français qui voteront le 6 décembre prochain pour
désigner leurs conseillers régionaux ont entre leurs mains l’avenir politique
de la Gauche.
Ceux qui s’imaginent
qu’en éliminant les Socialistes ils obtiendront une large audience dans l’opinion
se trompent lourdement.
Qu’on le
veuille ou non, malgré toutes les insatisfactions qui découlent des
conséquences de la crise, c’est avec le Parti Socialiste que la gauche
française peut s’organiser.
Encore faut-il
le vouloir et s’en donner les moyens.
Si tel n’est
pas le cas, on s’enferme dans la contestation permanente et on ne contribue pas
à l’organisation de la vie collective dans une perspective de progrès
économique et social.
Si dans les tous prochains
jours, il n’y a pas de réponse positive de la part de ceux qui jusqu’alors ont
refusé l’union, il appartiendra à nos concitoyens de transformer leur vote
indicatif en un vote décisionnel en apportant leurs suffrages aux candidats
socialistes et à ceux qui auront fait l’union.