Jusqu’au 6
décembre prochain, date du 1er tour des élections régionales, nous
aurons à connaître de nombreux sondages.
Je n’ai pas
l’intention de les commenter à chaque fois. J’en prends acte lorsqu’ils sont
publiés. J’observe la tendance qui s’en dégage et, à partir de là, je réfléchis
à la meilleure stratégie de campagne électorale, pour les conforter quand ils
sont bons, pour les inverser quand ils ne le sont pas.
Celui qui
nous est présenté en cette fin de semaine donne une large audience à la
candidate d’extrême-droite. Cela me fait frémir comme cela devrait faire frémir
tous les Républicains attachés à la Démocratie et à ses valeurs.
Comment faire
pour que celles et ceux de mes concitoyens qui déclarent vouloir voter pour le
Front National reconsidèrent leur position ?
C’est à la
raison qu’il faut faire appel. Encore faut-il être entendu.
Dans une
démocratie comme la nôtre, ce sont ce qu’on appelle les médias qui diffusent l’information.
C’est dire combien la radio, la télévision, la presse écrite ou en ligne ont un
rôle d’importance à jouer.
Ne pas
informer des projets politiques de l’extrême-droite en soulignant l’incohérence
des intentions serait une erreur profonde que l’Histoire jugerait sévèrement, j’en
suis persuadé.
Il y aurait
beaucoup à dire sur les conditions d’organisation de ce débat. Il n’appartient
à l’invitée de fixer ses conditions : elle devait se soumettre aux règles
définies par les responsables de l’émission.
Néanmoins,
ce ne sont pas les artifices envisagés en dernière minute pour atténuer la
colère de ceux qui ne comprenaient pas qu’on permette à celle qui est candidate
d’extrême-droite à la présidence de la Région Nord-Pas de
Calais-Picardie de distiller son fiel pendant plus de 2 heures qui auraient
atténué les effets nocifs d’une telle émission.
Le refus d’y
participer déclaré en dernière minute témoigne de la lâcheté de celle qui
prétend diriger la Région et demain la France.
Nous avons
eu, en temps réel, la démonstration qu’il serait vain de croire à des solutions
miracles assénées avec autant de haine des autres.
La Démocratie,
c’est le débat soulignait ce matin un observateur. C’est incontestable à
condition que ce débat soit organisé avec honnêteté. Ce n’aurait pas été tout à
fait le cas hier soir.
Refuser le
débat, c’est faire la preuve qu’on a rien à proposer. C’est aussi se placer en
adversaire de la Démocratie.
Devant ce
constat, la solution est évidente : tout doit être mis en œuvre pour
inverser les intentions de vote affichées en faveur de l’extrême-droite.
C’est le meilleur moyen de
servir la Démocratie.