Réagissez !

lundi 26 octobre 2015

Pas d’embarras !

Si l’on en croit certains commentateurs de l’actualité, la Gauche, et donc le Parti Socialiste, serait dans l’embarras : que faire au 2ème tour des élections régionales pour faire barrage à l’extrême-droite ?

D’abord, il ne faut surtout pas attendre le 2ème tour pour faire barrage au fascisme incarné aujourd’hui en France par le Front National.

C’est dès le 1er tour que les électeurs de gauche, tous les Démocrates attachés à la République, doivent se rassembler par leur vote en faveur des listes proposées par le Parti Socialiste et ses alliés.

On sait que les dirigeants de certaines formations qui se revendiquent de gauche refusent l’Union au 1er tour alors que l’on connaît pertinemment les risques ainsi encourus.

Les résultats de la consultation organisée par les Socialistes il y a quelques jours témoignent de la volonté des électeurs de gauche favorables à l’Union.

Ils traduiront donc cette volonté en évitant la dispersion et en votant pour la liste du Parti Socialiste et de ses alliés, seule capable d’être présente au second tour.

Ensuite, il est prématuré de définir une stratégie de second tour tant que ne sont pas connus les résultats du 1er tour. Les sondages, loin d’être favorables à un mois et demi de l’élection, ne font pas l’élection. Ils fournissent une indication sur l’état d’esprit des personnes interrogées alors que ne sont pas présentés les programmes tant de la Droite que de l’extrême-droite.

Je fais confiance aux médias qui ne manqueront pas de souligner qu’on ne mène pas une politique régionale en dénonçant l’immigration comme cause de nos difficultés économiques et sociales, en exigeant la sortie de l’Europe, en abandonnant l’euro. Ces sujets, et beaucoup d’autres du même genre, ne seront pas résolus par un vote du Conseil Régional élu à la mi-décembre.

Cette manière de tromper l’opinion traduit bien les intentions de la tête de liste d’extrême-droite dans le Nord-Pas de Calais-Picardie : elle mène d’abord sa campagne pour l’élection présidentielle de 2017 avant de s’intéresser à l’avenir des Nordistes.

Alors, cessons de bâtir des hypothèses pour lesquelles on est bien loin de disposer des éléments susceptibles de les étayer. Concentrons d’abord nos efforts, développons nos arguments pour qu’au soir du 6 décembre, date du 1er tour, la Gauche soit en mesure de se rassembler largement afin d’éliminer l’extrême-droite et de battre la Droite.

Pour cela, personne à gauche ne doit se trouver dans l’embarras.