Si l’on en
croit certains commentateurs de l’actualité, la Gauche, et donc le Parti
Socialiste, serait dans l’embarras : que faire au 2ème tour des
élections régionales pour faire barrage à l’extrême-droite ?
D’abord, il
ne faut surtout pas attendre le 2ème tour pour faire barrage au
fascisme incarné aujourd’hui en France par le Front National.
C’est dès
le 1er tour que les électeurs de gauche, tous les Démocrates
attachés à la République, doivent se rassembler par leur vote en faveur des
listes proposées par le Parti Socialiste et ses alliés.
On sait que
les dirigeants de certaines formations qui se revendiquent de gauche refusent l’Union
au 1er tour alors que l’on connaît pertinemment les risques ainsi
encourus.
Les résultats
de la consultation organisée par les Socialistes il y a quelques jours
témoignent de la volonté des électeurs de gauche favorables à l’Union.
Ils traduiront
donc cette volonté en évitant la dispersion et en votant pour la liste du Parti
Socialiste et de ses alliés, seule capable d’être présente au second tour.
Ensuite, il
est prématuré de définir une stratégie de second tour tant que ne sont pas
connus les résultats du 1er tour. Les sondages, loin d’être
favorables à un mois et demi de l’élection, ne font pas l’élection. Ils fournissent
une indication sur l’état d’esprit des personnes interrogées alors que ne sont
pas présentés les programmes tant de la Droite que de l’extrême-droite.
Je fais
confiance aux médias qui ne manqueront pas de souligner qu’on ne mène pas une
politique régionale en dénonçant l’immigration comme cause de nos difficultés
économiques et sociales, en exigeant la sortie de l’Europe, en abandonnant l’euro.
Ces sujets, et beaucoup d’autres du même genre, ne seront pas résolus par un
vote du Conseil Régional élu à la mi-décembre.
Cette manière
de tromper l’opinion traduit bien les intentions de la tête de liste d’extrême-droite
dans le Nord-Pas de Calais-Picardie : elle mène d’abord sa campagne pour l’élection
présidentielle de 2017 avant de s’intéresser à l’avenir des Nordistes.
Alors,
cessons de bâtir des hypothèses pour lesquelles on est bien loin de disposer
des éléments susceptibles de les étayer. Concentrons d’abord nos efforts,
développons nos arguments pour qu’au soir du 6 décembre, date du 1er
tour, la Gauche soit en mesure de se rassembler largement afin d’éliminer l’extrême-droite
et de battre la Droite.
Pour cela, personne à
gauche ne doit se trouver dans l’embarras.