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lundi 12 octobre 2015

Mettons fin à la division

Depuis 1936 et la véritable première arrivée de la gauche démocratique aux responsabilités gouvernementales avec Léon Blum, d’autres socialistes ont eu à diriger le pays, sous la IVème puis sous la Vème République.

Depuis 1981, les périodes pendant lesquelles les Socialistes et leurs alliés ont exercé le pouvoir ont été plus longues qu’entre 1945 et 1958.

Pour autant, jamais à ce jour la majorité de gauche n’a été reconduite pour une nouvelle législature.

La raison est évidente : une partie de la gauche française, dans son pluralisme, est incapable de prendre en compte la réalité du moment et d’abandonner un temps sa religion de l’opposition.

J’ai l’impression que jamais dans l’histoire de la Gauche de ces quarante dernières années des composantes de cette Gauche n’aient combattu avec autant de vigueur, d’animosité, de haine même parfois, ceux pourtant de leur camp qui gouvernent.

A l’inverse, la Droite, également confrontée à des divergences profondes en son sein, réussit à accréditer cette idée qu’elle aurait une vocation naturelle à gouverner la France.

Le procès en légitimité de la Gauche a été régulièrement engagé dès le lendemain d’une alternance qui la rendait majoritaire à l’Assemblée Nationale.

Si en plus, et c’est ce que nous connaissons depuis 2012, la critique est encore plus violente de la part de quelques-uns qui ont pourtant participé à la victoire électorale, la situation devient impossible.

Alors, que faire ? La France de gauche serait-elle plus versatile que la France de droite ?

Je ne peux pas le croire.

Encore faudrait-il néanmoins qu’une volonté commune d’union soit partagée. C’est le sens qu’il faut donner au référendum que le PS organise du 16 au 18 octobre prochain.

L’objectif est évident : les électrices et électeurs de gauche, quelle que soit leur sensibilité, veulent-ils ou non que la Gauche soit rassemblée face à la Droite et à l’extrême-droite pour les prochains rendez-vous électoraux ?

Si la réponse est positive, et je crois qu’elle le sera, on peut espérer que la volonté qui s’exprimera sera entendue par ceux qui, aujourd’hui encore, persévèrent dans la division.