Depuis 1936
et la véritable première arrivée de la gauche démocratique aux responsabilités
gouvernementales avec Léon Blum, d’autres socialistes ont eu à diriger le pays,
sous la IVème puis sous la Vème République.
Depuis 1981,
les périodes pendant lesquelles les Socialistes et leurs alliés ont exercé le
pouvoir ont été plus longues qu’entre 1945 et 1958.
Pour autant,
jamais à ce jour la majorité de gauche n’a été reconduite pour une nouvelle
législature.
La raison
est évidente : une partie de la gauche française, dans son pluralisme, est
incapable de prendre en compte la réalité du moment et d’abandonner un temps sa
religion de l’opposition.
J’ai l’impression
que jamais dans l’histoire de la Gauche de ces quarante dernières années des
composantes de cette Gauche n’aient combattu avec autant de vigueur, d’animosité,
de haine même parfois, ceux pourtant de leur camp qui gouvernent.
A l’inverse,
la Droite, également confrontée à des divergences profondes en son sein,
réussit à accréditer cette idée qu’elle aurait une vocation naturelle à
gouverner la France.
Le procès
en légitimité de la Gauche a été régulièrement engagé dès le lendemain d’une
alternance qui la rendait majoritaire à l’Assemblée Nationale.
Si en plus,
et c’est ce que nous connaissons depuis 2012, la critique est encore plus
violente de la part de quelques-uns qui ont pourtant participé à la victoire
électorale, la situation devient impossible.
Alors, que
faire ? La France de gauche serait-elle plus versatile que la France de
droite ?
Je ne peux
pas le croire.
Encore faudrait-il
néanmoins qu’une volonté commune d’union soit partagée. C’est le sens qu’il
faut donner au référendum que le PS organise du 16 au 18 octobre prochain.
L’objectif
est évident : les électrices et électeurs de gauche, quelle que soit leur
sensibilité, veulent-ils ou non que la Gauche soit rassemblée face à la Droite
et à l’extrême-droite pour les prochains rendez-vous électoraux ?
Si la réponse est positive,
et je crois qu’elle le sera, on peut espérer que la volonté qui s’exprimera
sera entendue par ceux qui, aujourd’hui encore, persévèrent dans la division.