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lundi 14 septembre 2015

Responsables devant l’Histoire

En 1920, la Gauche française s’est divisée et ce fut la naissance du Parti Communiste. Une minorité a alors continué de porter le message du progrès dans la liberté. Ainsi les Socialistes ont, pendant des années, défendu l’idée d’une société plus juste, plus humaine, dans laquelle les inégalités disparaîtraient.

Le Front populaire, seize ans après la division, leur permettra de commencer à mettre en œuvre leurs objectifs. Les congés payés, la durée hebdomadaire du temps de travail, la protection sociale voyaient le jour.

Néanmoins, et jusqu’en 1971, la division de la gauche et un parti communiste fort rendaient quasiment impossible la conquête du pouvoir d’Etat.

Le rassemblement de la gauche démocratique va permettre la victoire de François Mitterrand en 1981 et, d’élection en élection, la perte d’influence du PCF. A partir de cette période, le Parti Socialiste constituera la base sur laquelle l’union de la Gauche pourra se développer.

C’est encore le cas aujourd’hui.

Certains cependant, prétendument de gauche, se sont donnés comme objectif d’affaiblir et même de faire disparaître le PS.

Les médias ont mesuré l’importance de la décision prise à Lille par le parti écologiste.

Celui-ci, ou en tout cas les 376 membres participants à une assemblée générale régionale (!) ont décidé majoritairement de ne pas faire liste commune avec les Socialiste pour les élections régionales de décembre prochain.

C’est une décision dont les lourdes conséquences n’ont pas manqué d’être soulignées par de nombreux observateurs. Les médias nationaux ont relayé et commenté cet événement politique depuis deux jours.

La question qui vient à l’esprit est évidemment : pourquoi une telle décision ?

Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste en politique pour savoir, avant même l’élection, que les écologistes seuls, ou en liste commune avec les nihilistes mélanchonistes, ne seront pas majoritaires, et loin s’en faut.

Alors, pourquoi ?

S’il s’agit de faire disparaître le PS sous prétexte d’une politique nationale insatisfaisante pour certains, c’est agir contre les intérêts des habitants de la Région, d’abord, contre la Gauche ensuite et c’est un objectif impossible à atteindre.

Alors, et parce qu’en politique rien n’est jamais définitif, j’espère que les voix qui se lèvent dans les rangs des écologistes eux-mêmes seront entendues.

Les Socialistes continueront jusqu’au jour de l’élection à proposer le rassemblement de la gauche toute entière. Ceux qui s’y opposeront prendront une lourde responsabilité devant l’Histoire.