En 1920, la
Gauche française s’est divisée et ce fut la naissance du Parti Communiste. Une minorité
a alors continué de porter le message du progrès dans la liberté. Ainsi les
Socialistes ont, pendant des années, défendu l’idée d’une société plus juste,
plus humaine, dans laquelle les inégalités disparaîtraient.
Le Front
populaire, seize ans après la division, leur permettra de commencer à mettre en
œuvre leurs objectifs. Les congés payés, la durée hebdomadaire du temps de
travail, la protection sociale voyaient le jour.
Néanmoins,
et jusqu’en 1971, la division de la gauche et un parti communiste fort
rendaient quasiment impossible la conquête du pouvoir d’Etat.
Le rassemblement
de la gauche démocratique va permettre la victoire de François Mitterrand en
1981 et, d’élection en élection, la perte d’influence du PCF. A partir de cette
période, le Parti Socialiste constituera la base sur laquelle l’union de la
Gauche pourra se développer.
C’est
encore le cas aujourd’hui.
Certains cependant,
prétendument de gauche, se sont donnés comme objectif d’affaiblir et même de
faire disparaître le PS.
Les médias
ont mesuré l’importance de la décision prise à Lille par le parti écologiste.
Celui-ci,
ou en tout cas les 376 membres participants à une assemblée générale régionale
(!) ont décidé majoritairement de ne pas faire liste commune avec les
Socialiste pour les élections régionales de décembre prochain.
C’est une
décision dont les lourdes conséquences n’ont pas manqué d’être soulignées par
de nombreux observateurs. Les médias nationaux ont relayé et commenté cet
événement politique depuis deux jours.
La question
qui vient à l’esprit est évidemment : pourquoi une telle décision ?
Il n’est
pas nécessaire d’être un spécialiste en politique pour savoir, avant même l’élection,
que les écologistes seuls, ou en liste commune avec les nihilistes
mélanchonistes, ne seront pas majoritaires, et loin s’en faut.
Alors,
pourquoi ?
S’il s’agit
de faire disparaître le PS sous prétexte d’une politique nationale
insatisfaisante pour certains, c’est agir contre les intérêts des habitants de
la Région, d’abord, contre la Gauche ensuite et c’est un objectif impossible à
atteindre.
Alors, et
parce qu’en politique rien n’est jamais définitif, j’espère que les voix qui se
lèvent dans les rangs des écologistes eux-mêmes seront entendues.
Les Socialistes
continueront jusqu’au jour de l’élection à proposer le rassemblement de la
gauche toute entière. Ceux qui s’y opposeront prendront une lourde
responsabilité devant l’Histoire.