La guerre
est vieille comme le monde. Au fil des millénaires que compte l’espèce humaine,
c’est ce vocable qui a été utilisé pour désigner les conflits, les
affrontements meurtriers par lesquels les hommes se sont massacrés, parfois
pour des idées, souvent pour des ambitions de pouvoir.
Toutes les
guerres sont à l’origine de malheurs collatéraux. Celui auquel sont confrontés
aujourd’hui ces dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui fuient
leur pays en guerre n’est pas des moindres.
Devant ce
drame vécu par les réfugiés, un seul mot, une seule obligation : la
solidarité.
Trop nombreux
sont encore les Etats et leurs dirigeants qui pratiquent la politique de l’autruche
qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir.
Trop nombreux
sont aussi ces responsables politiques qui, sous prétexte de protéger leurs
populations, refusent catégoriquement d’accueillir les victimes de ces
nombreuses guerres contemporaines.
Ils ont
tort et sont condamnables, surtout lorsqu’il s’agit d’Etats membres de l’Union
Européenne.
Cette dernière
a été créée et continue de se construire, difficilement certes, sur la base de
la solidarité.
Il est
incompréhensible et il n’est pas possible d’accepter que certains de ces pays
qui ont voulu rejoindre l’Union Européenne après avoir connu plusieurs
décennies de privation de liberté (je pense à la Hongrie, par exemple) refusent
d’accueillir les réfugiés et se « barricadent » à l’intérieur de
leurs frontières.
Mais cette
incompréhension atteint son comble quand un ancien Président de la République
fait passer d’abord son envie de revanche avant de se ranger dans le camp de la
solidarité.
Le comportement
de Monsieur Sarkozy et de tous ceux, dans son parti, qui le suivent, est
indigne. C’est le cas notamment de Monsieur Bertrand, tête de liste de la
Droite pour les élections dans ma Région.
Heureusement,
pour l’honneur de la France et de l’Europe, François Hollande a fait le choix,
comme il l’a annoncé dans sa conférence de presse du 7 septembre dernier, d’accueillir
dans notre pays une part significative du nombre de personnes fuyant les
guerres.
Avec la
Chancelière allemande, il a ouvert le débat au niveau européen et le Président
de la Commission, Monsieur Junker, a formulé des propositions qui seront
débattues lundi prochain.
Un processus de solidarité
est engagé. A droite et à l’extrême-droite on le dénonce et on s’y oppose. Cela
n’est pas surprenant : conservatisme et solidarité sont antinomiques.