La Grèce a
voté. Le peuple grec consulté a rejeté les propositions européennes.
Cela étant,
la dette demeure et il faudra bien la rembourser.
La décision
des électeurs grecs n’engage pas les autres pays de l’Union qui sont en droit d’attendre
de la Grèce un comportement responsable.
Le référendum
donne au gouvernement grec un mandat. Il ne définit pas ce que doit être la
politique européenne vis-à-vis des pays en difficulté.
L’Union
Européenne a été imaginée par ses fondateurs comme un moyen garantissant la
paix et la solidarité entre les Etats membres.
François
Hollande, dès son élection en 2012, s’est employé à faire prévaloir cette
théorie, seule susceptible de faire face à la crise économique internationale. Il
y est parvenu si on prend en considération les propositions de ces dernières
semaines de Messieurs Junker et Draghi.
Aujourd’hui,
les regards se tournent à nouveau vers la France et son Président pour que
notre pays, en complet accord avec l’Allemagne de Madame Merkel, permette la
relance des négociations relatives à l’échelonnement de la dette grecque lié
aux réformes à intervenir dans ce pays.
La France souhaite
que la Grèce reste dans l’Union Européenne et dans la zone euros où elle est
entrée sans que soient pris en compte les dysfonctionnements structurels et
institutionnels de ce pays.
A l’époque,
les Socialistes français n’étaient pas en responsabilité. Aujourd’hui c’est à
eux, Président et gouvernement, de contribuer activement à sortir de cette
situation difficile dans laquelle l’Europe est plongée.
Je l’ai
dit, j’aurais préféré que le « oui » l’emporte. Puisque c’est une
majorité de « non » qui est sortie des urnes grecques, profitons de
la difficulté ainsi créée pour faire avancer l’organisation politique de l’Union
Européenne.
Si on
laisse passer cette opportunité, la fêlure qui vient d’affecter l’Europe
pourrait se transformer en fracture.
Il est encore temps de
guérir l’Europe de ses faiblesses.