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lundi 6 juillet 2015

D’une faiblesse faisons une force

La Grèce a voté. Le peuple grec consulté a rejeté les propositions européennes.

Cela étant, la dette demeure et il faudra bien la rembourser.

La décision des électeurs grecs n’engage pas les autres pays de l’Union qui sont en droit d’attendre de la Grèce un comportement responsable.

Le référendum donne au gouvernement grec un mandat. Il ne définit pas ce que doit être la politique européenne vis-à-vis des pays en difficulté.

L’Union Européenne a été imaginée par ses fondateurs comme un moyen garantissant la paix et la solidarité entre les Etats membres.

François Hollande, dès son élection en 2012, s’est employé à faire prévaloir cette théorie, seule susceptible de faire face à la crise économique internationale. Il y est parvenu si on prend en considération les propositions de ces dernières semaines de Messieurs Junker et Draghi.

Aujourd’hui, les regards se tournent à nouveau vers la France et son Président pour que notre pays, en complet accord avec l’Allemagne de Madame Merkel, permette la relance des négociations relatives à l’échelonnement de la dette grecque lié aux réformes à intervenir dans ce pays.

La France souhaite que la Grèce reste dans l’Union Européenne et dans la zone euros où elle est entrée sans que soient pris en compte les dysfonctionnements structurels et institutionnels de ce pays.

A l’époque, les Socialistes français n’étaient pas en responsabilité. Aujourd’hui c’est à eux, Président et gouvernement, de contribuer activement à sortir de cette situation difficile dans laquelle l’Europe est plongée.

Je l’ai dit, j’aurais préféré que le « oui » l’emporte. Puisque c’est une majorité de « non » qui est sortie des urnes grecques, profitons de la difficulté ainsi créée pour faire avancer l’organisation politique de l’Union Européenne.

Si on laisse passer cette opportunité, la fêlure qui vient d’affecter l’Europe pourrait se transformer en fracture.

Il est encore temps de guérir l’Europe de ses faiblesses.