On
ne défendra jamais assez la laïcité. C’est un grand principe républicain qui,
lorsqu’il est respecté, permet un « vivre ensemble » de qualité.
La
laïcité n’est ni de gauche ni de droite même si, depuis la loi de 1882
instituant l’école laïque et la loi de 1905 sur la séparation des églises et de
l’Etat, la Gauche a toujours été un défenseur acharné de ce fondement.
J’évoque
cette question alors que va se tenir aujourd’hui un débat à l’Assemblée
Nationale sur le thème « République et Islam ».
L’Islam
est une des religions monothéiste de notre monde. Il y en a d’autres.
Ce
simple constat de pluralisme m’a convaincu dans mon scepticisme vis-à-vis des
religions. Il y aurait donc plusieurs dieux. Alors, quel est le bon ?
Ce
pluralisme aura été et se trouve encore aujourd’hui à l’origine de conflits, de
guerres dans lesquelles des vies humaines sont sacrifiées au nom de Dieu.
Lequel ?
C’est
pourquoi je pense que la défense de la laïcité ne peut pas être dissociée de la
réflexion sur l’athéisme, voire l’antithéisme.
Parce
que je suis laïc, je respecte la croyance religieuse de ceux qui croient en un
dieu. Par contre, je n’accepte pas que les religions occupent une telle place
dans notre société.
La
République n’est concernée ni par l’islam, ni par le christianisme, ni par le
judaïsme.
Les
Français qui se réclament de l’une de ces religions doivent le faire sans que
les pouvoirs publics interviennent.
De
tout temps, mais cela s’amplifie depuis quelques années, les responsables
politiques, à gauche comme à droite, ont établi des relations privilégiées avec
les responsables religieux, très souvent à des fins électoralistes.
Ce
faisant, la laïcité est malmenée par ceux-là même qui s’en réclament mais qui
oublient la règle fondamentale pour un laïc : les religions relèvent du
domaine privé. Les représentants de la République, élus ou fonctionnaires, ne
doivent pas manifester publiquement leur intérêt ou leur soutien à telle ou
telle d’entre elles.
« Paris
vaut bien une messe » disait Henri IV en 1593 en se convertissant au
catholicisme.
Aujourd’hui,
la laïcité ne doit tolérer aucune entorse à son respect.