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vendredi 15 mai 2015

Vive la démocratie

J’aurai vécu, cette semaine, une situation que je n’avais jamais connue au sein du Parti Socialiste auquel j’ai adhéré en 1962 : une majorité du Conseil fédéral s’est prononcé contre les propositions de candidatures au Conseil régional formulées par la commission électorale.

Ce sont les statuts du Parti qui déterminent cette procédure à l’issue de laquelle les adhérents du PS votent pour ou contre la liste proposée.

Pour l’heure, il n’y a pas de liste et il est donc nécessaire d’établir une nouvelle proposition.

Il faut d’abord voir dans ce vote le bon fonctionnement démocratique d’un Parti qui a peu d’équivalence en la matière dans le paysage politique français.

Il y a eu débat, certes, avant le vote. Ce débat a permis de souligner ce qui dans la constitution de la liste proposée, aux yeux de certains dont j’étais, ne créait pas les meilleures conditions de la victoire en décembre prochain.

Ce matin, les médias qui commentent l’événement voient dans ce vote les conséquences d’une fragilisation de la Fédération par les dernières défaites électorales. Je m’inscris en faux contre cette approche.

Tout au long de son histoire, le Parti Socialiste a enregistré des défaites, certes, en 1968, en 1993, en 2002 mais aussi d’éclatantes victoires comme en 1981, en 1997 ou en 2012.

C’est la conséquence du système démocratique qui nous régit : les Français, par leur vote, expriment leurs choix, plus souvent de personnes que de politiques alternatives, d’ailleurs.

Le débat entre Socialistes est inhérent au PS lui-même. Là encore, je n’ai connu que très rarement l’unanimité, encore moins à quelques jours d’un congrès.

Car c’est, je pense, la raison première qui a justifié l’élaboration de la liste, puis le débat et enfin le rejet de la proposition : le congrès crée des rapports de forces que chacun essaie d’obtenir en sa faveur.

Ce n’est pas dramatique, loin s’en faut.

C’est tout simplement démocratique.