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mardi 26 mai 2015

Radical !

Le Parti radical est certainement le plus vieux parti politique français puisqu’il fut créé entre 1880 et 1890. Je veux bien entendu parler de ceux dénommés aujourd’hui « Radicaux de Gauche ».

Il a joué un rôle important dans notre pays, notamment sous la IIIe et la IVe République et continue d’être un partenaire du Parti Socialiste dans la gestion du pays.

Aujourd’hui cependant, le mot radical, de mon point de vue, est souvent employé à tort quand on fait référence à « la Gauche radicale » ou à « l’Islam radical ». On pourrait imaginer qu’utilisé ainsi, ce mot donne aux actions menées une valeur, une garantie supplémentaire.

En réalité, ce vocable permet tous les excès et donne à ses praticiens un masque de rigueur très contestable.

Ainsi, à Palmyre, en Syrie, ville que les djihadistes ont conquise au pris de nombreuses victimes, l’épuration a commencé et sont assassinés lâchement des hommes, des femmes et des enfants qui ont le tort, aux yeux de leurs bourreaux, de ne pas être assez « radicaux» dans la pratique de leur religion.

Qu’attendent la communauté internationale et l’ONU pour que soient engagées les actions qui mettront fin à cette situation insupportable dans cette partie du Moyen Orient ?

Il est grand temps que cela se fasse.

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Bien entendu, je ne ferai pas de comparaison en évoquant la Gauche radicale mais là encore, le mot prête à confusion.

On l’a vu en Grèce, il y a quelques semaines. Le parti Tsipras a remporté les élections il y a plus de 3 mois en se réclamant de la Gauche radicale.

En fait, c’est un parti nationaliste et anti européen qui espère néanmoins que la communauté internationale aidera la Grèce à sortir de la crise dans laquelle elle est plongée.

L’Espagne, par le vote intervenu ce week-end, semble s’engager sur la même voie : celle de la Gauche radicale. Pour l’instant, cela ne concerne que les villes et les régions.

Il importe, aujourd’hui, de bien faire comprendre à nos concitoyens que la sortie de crise passe d’abord par une politique européenne. C’est long et difficile car chaque pays de l’Union Européenne est tenté de considérer qu’il peut, seul, résoudre les problèmes auxquels il est confronté.

Aujourd’hui, François Hollande et Angela Merkel font, ensemble, des propositions relatives à l’évolution de l’Union monétaire.

C’est une avancée significative qu’il ne faudrait pas interrompre par des utopies.