Le Parti
radical est certainement le plus vieux parti politique français puisqu’il fut
créé entre 1880 et 1890. Je veux bien entendu parler de ceux dénommés aujourd’hui
« Radicaux de Gauche ».
Il a joué
un rôle important dans notre pays, notamment sous la IIIe et la IVe République
et continue d’être un partenaire du Parti Socialiste dans la gestion du pays.
Aujourd’hui
cependant, le mot radical, de mon point de vue, est souvent employé à tort quand
on fait référence à « la Gauche radicale » ou à « l’Islam
radical ». On pourrait imaginer qu’utilisé ainsi, ce mot donne aux actions
menées une valeur, une garantie supplémentaire.
En réalité,
ce vocable permet tous les excès et donne à ses praticiens un masque de rigueur
très contestable.
Ainsi, à Palmyre,
en Syrie, ville que les djihadistes ont conquise au pris de nombreuses
victimes, l’épuration a commencé et sont assassinés lâchement des hommes, des
femmes et des enfants qui ont le tort, aux yeux de leurs bourreaux, de ne pas être
assez « radicaux» dans la pratique de leur religion.
Qu’attendent
la communauté internationale et l’ONU pour que soient engagées les actions qui
mettront fin à cette situation insupportable dans cette partie du Moyen Orient ?
Il est
grand temps que cela se fasse.
*
**
Bien entendu,
je ne ferai pas de comparaison en évoquant la Gauche radicale mais là encore,
le mot prête à confusion.
On l’a vu
en Grèce, il y a quelques semaines. Le parti Tsipras a remporté les élections
il y a plus de 3 mois en se réclamant de la Gauche radicale.
En fait, c’est
un parti nationaliste et anti européen qui espère néanmoins que la communauté
internationale aidera la Grèce à sortir de la crise dans laquelle elle est plongée.
L’Espagne,
par le vote intervenu ce week-end, semble s’engager sur la même voie :
celle de la Gauche radicale. Pour l’instant, cela ne concerne que les villes et
les régions.
Il importe,
aujourd’hui, de bien faire comprendre à nos concitoyens que la sortie de crise
passe d’abord par une politique européenne. C’est long et difficile car chaque
pays de l’Union Européenne est tenté de considérer qu’il peut, seul, résoudre
les problèmes auxquels il est confronté.
Aujourd’hui,
François Hollande et Angela Merkel font, ensemble, des propositions relatives à
l’évolution de l’Union monétaire.
C’est une avancée
significative qu’il ne faudrait pas interrompre par des utopies.