Bien que je
n’aie jamais été footballeur mais rugbyman, je ne suis jamais resté indifférent
à ce sport qui passionne des millions de mes concitoyens.
J’aime
assister, dans les tribunes ou devant ma télévision, à un beau match de foot.
C’est dire
que le séisme que connaît aujourd’hui la FIFA retient forcément mon attention
comme c’est le cas pour beaucoup de Français.
Je dois à
la vérité de dire que ce scandale ne me surprend pas tant sont évidentes les
interrogations qui concernent le football professionnel et ses instances
dirigeantes.
La rémunération
des joueurs, les sommes versées à l’occasion d’un transfert d’un club à l’autre,
pour ne citer que ces deux exemples, sont tellement exorbitantes qu’elles
laissent pantois celles et ceux qui voudraient un peu plus d’égalité dans les
revenus des ménages.
Mais, c’est
ainsi et on ne peut que souhaiter une évolution vers davantage de rigueur dans
le monde « footballistique ».
La rigueur,
elle est aussi une obligation en politique.
L’organisation
de la vie collective, dans un cadre démocratique, sous-entend un respect absolu
de règles.
Lorsque ces
règles sont bafouées, on tombe dans l’arbitraire et le « fait du prince ».
Cela ne
peut entraîner à terme que la déliquescence de la structure dans laquelle on
ferait fi des principes en vigueur.
Le Parti
Socialiste, mon parti depuis 53 ans, a des statuts qu’il appartient à tout
militant de respecter.
Ne pas le
faire c’est prendre le risque d’affaiblir l’action collective et de rater l’objectif
fixé en commun.
Chacun aura
compris que je pense d’abord aux « frondeurs ». Leur représentant
dans le débat préparatoire au congrès n’a pas été élu par les militants aux
fonctions de Premier Secrétaire.
Sa motion
est largement minoritaire. Il lui appartient, ainsi qu’à ceux qui l’ont
accompagné, de respecter strictement la règle.
En football,
le carton jaune ou le carton rouge sanctionnent une faute.
Au Parti
Socialiste, plusieurs cartons jaunes ont été ou auraient dû être brandis depuis
plusieurs mois.
Evitons le carton rouge.