Ce samedi,
un moment fort de la vie politique française a eu lieu : les Socialistes
se sont rassemblés dans la préparation de leur congrès.
C’est une
situation que j’ai toujours appelée de mes vœux. Le rassemblement, je l’avais
demandé devant le Conseil Fédéral, le 30 mars dernier. Cela m’avait valu
quelques critiques.
Aujourd’hui,
il est réalisé et c’est une très bonne chose car dans le contexte actuel fait d’incertitudes,
le Président de la République et le Gouvernement ont besoin d’un Parti
majoritaire uni.
Les observateurs
ne comprennent pas toujours l’attachement au débat et à la discussion que
pratiquent les militants socialistes. Ils en concluent trop rapidement que le
Parti Socialiste est divisé quand il discute.
Mais, n’est-ce
pas le fondement même de la Démocratie que la confrontation des points de vue
pour, in fine, décider à la majorité, voire à l’unanimité ?
Moi, je me
réjouis que Jean-Christophe Cambadélis propose un texte à la discussion puis au
vote des militants, texte approuvé par Manuel Valls, par les amis historiques
de François Hollande dont je suis et par beaucoup d’autres.
Parmi ces
derniers, je constate que se retrouve une partie significative de celles et de
ceux qui exprimaient, il y a quelques jours encore, des réserves quant-à la politique
du gouvernement.
Quand de
tels choix sont faits sans arrière pensées, on ne peut que s’en satisfaire.
Pour autant,
tout n’est pas réglé. Le Congrès aura lieu début juin. Cela laisse le temps
pour jeter les bases de ce qui pourrait être un nouveau cycle.
Au cours de
ma vie militante, j’en ai connu beaucoup de ces étapes successives qui rythment
la vie collective d’une organisation. Elles sont marquées par des choix
politiques qui fixent l’orientation de l’action à mener. Elles entraînent aussi
parfois des changements dans les méthodes et parmi les personnes désignées pour
conduire cette action collective.
Sur tous
ces points, le débat des jours à venir entre les Socialistes permettra les
clarifications nécessaires.
C’est à partir de cela que
ceux de nos concitoyens qui s’interrogent sur les changements annoncés et
attendus constateront la volonté indéfectible des Socialistes de contribuer au
progrès social.