Hier soir,
je participais à une réunion au cours de laquelle le représentant d’un
organisme de sondage a analysé devant nous les résultats des récentes élections
départementales.
Tout a été
dit, depuis presque un mois maintenant, sur l’échec des Socialistes à ces
élections.
Tout a été
dit mais aucune solution n’a été sérieusement avancée pour que, à l’avenir, les
électeurs retrouvent la confiance en la Gauche dont ils ont témoigné en mai
2012.
Une question
m’occupe l’esprit en permanence : pourquoi ?
Pourquoi y a-t-il
autant d’abstentions considérées, après analyse, comme le fait des électeurs de
gauche ?
Pourquoi le
vote en faveur de l’extrême droite connaît-il une telle progression ?
Pourquoi pour
40 % de ceux qui ont voté et qui ont été interrogés, cette élection
départementale a-t-elle été l’occasion de sanctionner la politique du Président
et du gouvernement alors que 48 % se sont exprimés en fonction de
considérations locales et 12 % seulement pour soutenir la politique nationale ?
Parmi les
réponses qu’apportent certains, il en est une que je récuse : le
gouvernement ne prendrait pas des mesures de gauche.
Je ne vais
pas énumérer ici toutes les dispositions arrêtées depuis bientôt 3 ans qui
traduisent clairement la différence entre la Gauche et la Droite. D ’ailleurs, il
suffit de regarder le vote des Députés de droite : ils s’opposent
systématiquement à tout ce que propose le gouvernement, à de très rares
exceptions près.
Il apparaît
clairement de l’analyse considérée que les électeurs de François Hollande, 44 %
d’entre eux, se sont abstenus.
Si, comme
je le disais, aucune solution n’a été avancée pour contrecarrer cette
situation, je pense quand même que le Parti Socialiste ne joue pas le rôle qui
devrait être le sien quand il est au pouvoir.
Ce n’est
pas nouveau. Depuis 1981, il en aura été ainsi : le gouvernement et le
Président sont les seuls à communiquer et, qui plus est, ils ne le font pas
toujours sans erreur.
C’est au
Parti, à ses responsables, à ses militants, à tous les niveaux, de la section
de base jusqu’à la direction nationale qu’il incombe encore et toujours, d’expliquer
et de valoriser les initiatives du gouvernement.
Encore faudrait-il
que celles et ceux qui s’expriment publiquement le fassent dans ce sens et qu’ils
cessent de manifester des réserves, voire des oppositions à la politique
conduite par le Président de la République.
Mais cela est un autre
débat.