Au moment
où le Président de la République commémore l’arrestation, la déportation et l’assassinat
de 44 enfants et 7 adultes, le 6 avril 1944, à Izieu dans l’Ain, le sinistre Le
Pen renouvelle ses propos inadmissibles et insoutenables sur le « détail
des chambres à gaz ».
C’était il
y a 71 ans, une vie d’homme, que ces enfants allaient mourir pour « un
détail ».
C’était il
y a quelques jours que l’extrême droite française contemporaine, celle qui est
aujourd’hui représentée dans les assemblées nationale et départementales,
rappelait à nos concitoyens ses principes de base : le fascisme, l’antisémitisme,
la xénophobie.
On va me
dire que plusieurs responsables du Front National se sont désolidarisés de
cette déclaration de Le Pen. Il n’empêche que ces propos ont bien été tenus par
le fondateur de ce même Front National et qu’à aucun moment la rupture n’a été
envisagée.
Belle hypocrisie
que celle manifestée par la fille, la petite-fille et les sbires du
tortionnaire des prisonniers algériens pendant la guerre d’indépendance.
Mes chers
concitoyens, suis-je tenté de crier aux Français, ouvrez les yeux et votre cœur,
réfléchissez à la menace qui pèse sur notre démocratie républicaine lorsque,
par déception, certains votent pour des candidats qui, s’ils avaient été
présents à Izieu en 1944, auraient certainement approuvé ces actes odieux.
Je veux
croire que l’esprit critique que tout un chacun se doit d’exercer n’est pas
disparu et qu’une manifestation commémorative comme celle d’Izieu contribuera à
« mettre les consciences en éveil » comme l’a souligné François
Hollande.
C’est la tâche
exaltante à laquelle devraient se consacrer en priorité tous les Républicains
authentiques.
Là serait
la véritable démonstration de leur attachement à la Liberté, à l’Egalité, à la
Fraternité.