Si l’on en
croit les observateurs et commentateurs, les élections départementales, qui
auront lieu dans une semaine, n’intéresseraient pas nos concitoyens.
Peut-être
ont-ils raison, peut-être ont-ils tort. Les sondages prédisent un pourcentage
important d’abstentions. Cependant j’ai toujours considéré que les sondages ne
remplacent pas les opérations électorales.
Si j’étais
de ces commentateurs qui, par ailleurs, présentent et anticipent des résultats
importants pour l’extrême-droite, je m’emploierais à susciter l’intérêt des
électeurs pour cette consultation démocratique.
Ce n’est
malheureusement pas le cas et je le déplore. Il y aurait tellement à dire sur
les missions de service public assurées par le Département, le tout sous le
contrôle démocratique d’élus.
Quand ce
contrôle n’existe pas, on voit ce qui arrive lorsque la CARSAT du Nord « oublie »
de verser la retraite à plus de 7 000 personnes et cela depuis neuf mois. Le
contrôle politique n’est pas permanent dans les caisses de retraite. Il s’exerce
de loin à travers la tutelle de l’Etat, elle-même réalisée par des
administrations.
Nos concitoyens
ont donc un très grand intérêt à désigner leurs représentants, les conseillers
départementaux, qui veilleront à la qualité de l’exercice des compétences du
Département.
Quant à l’extrême-droite,
la polémique s’est enflée ces derniers jours : le Premier Ministre n’a-t-il
pas eu tort de mettre en garde les Français sur les dangers représentés par la
montée du Front National ?
Moi, je
considère qu’il a eu raison : je n’ai pas peur du Front National, encore
moins de ses électeurs que je respecte.
Par contre,
j’ai peur pour la France, comme Manuel Valls, j’ai peur pour le Nord, j’ai peur
pour la Démocratie et pour la République.
J’entends
bien ceux qui me disent : « Mais Le Pen n’est pas Hitler ». Ils
ont raison.
Qu’ils n’oublient jamais qu’Hitler
est arrivé au pouvoir en Allemagne par la voie démocratique des élections.