Etaient-ils
20 000 ou 50 000 médecins et autres professions paramédicales à
manifester hier dans les rues de Paris ?
Qu’importe
le nombre : je retiens que ces manifestants marquaient ainsi leur
opposition à un projet de loi qui vise à garantir un meilleur accès à la santé
pour des millions de personnes.
Heureusement,
et même s’ils ne s’expriment pas suffisamment à mon goût, nombreux sont les
internes, médecins, dentistes, infirmiers qui approuvent l’initiative du
gouvernement.
Qu’on ne se
méprenne pas : je ne conteste pas le droit de manifester qui s’est exprimé
ce dimanche.
Par contre,
je réprouve l’action qui consiste à rejeter, à priori, une réforme à caractère
social au prétexte qu’elle va susciter une gêne pour quelques-uns.
Car, c’est
bien de cela dont il s’agit. C’est en tout cas ce qui ressort des propos
publics tenus par les responsables de la manifestation. La
réforme envisagée remettrait en question le bon exercice de la médecine.
Il est vrai
que cette réforme induira un mode de fonctionnement nouveau. Les moyens de
communication qui existent aujourd’hui doivent permettre de calmer les
inquiétudes exprimées. L’informatique, le numérique et sans doute quelques
autres technologies peuvent être utilisés pour résoudre les problèmes posés. La
technique doit être au service de l’homme.
J’entends
bien d’autres arguments pour exprimer l’opposition aux mesures envisagées. Elles
sont politiques et viennent de la Droite pour qui l’accès aux soins est
considéré comme un « produit » et est donc limité à ceux qui peuvent
payer.
Pour les
Socialistes au contraire, l’accès aux soins est un droit fondamental qu’il
importe de défendre et d’améliorer sans cesse.
C’est ce à
quoi fait référence l’engagement numéro 20 du candidat François Hollande en mai
2012 : sécuriser l’accès aux soins de tous les Français.
Nous en avons là une
application concrète, n’en déplaise à ceux qui s’y opposent.