Si l’on en
croit les observateurs de la vie politique française, l’inquiétude serait
profonde « dans les rangs socialistes » face à la montée de l’extrême-droite.
C’est sûrement
vrai. Les résultats obtenus par le Front National aux élections municipales, il
y a un an, les sondages aujourd’hui contribuent à ce climat d’inquiétude.
Parce que
je suis socialiste et adversaire déterminé du Front National, je ne peux me
satisfaire de ce constat. La Droite dite républicaine devrait s’en émouvoir
tout autant et ne pas se réfugier dans cette hypocrite position du « ni-ni ».
A Gauche,
les diviseurs patentés, qu’il s’agisse des « frondeurs » socialistes,
des écolos, des communistes, des « mélanchonistes », feraient mieux
de conjuguer leurs efforts pour lutter contre ce fléau qui menace notre
Démocratie et notre République.
Je me
réjouis de la position ferme exprimée par le Premier Ministre, Manuel Valls,
qui attire l’attention de l’opinion sur les dangers que représente pour notre
pays la montée de l’extrême-droite.
Que signifie
la fausse naïveté de ceux qui estiment qu’il est allé trop loin dans la
dénonciation des risques encourus ?
Dire cela, ce
n’est ni plus ni moins que la traduction d’une volonté, celle de mettre le
Parti Socialiste en difficulté.
On peut le
comprendre de la part de la Droite, et encore.
C’est
inadmissible, par contre, quand des responsables de formations politiques qui
se réclament de la Gauche expriment de telles réserves.
Ne soyons
donc pas naïfs au point de considérer le Front National comme une organisation
s’inscrivant normalement dans notre système démocratique. Il constitue, en
réalité, une menace pour la République.
Les mots ne
seront jamais assez forts pour le combattre.
Dans deux
semaines, nous connaîtrons les résultats du premier tour.
C’est dire
qu’il reste quelques jours pour que les électeurs, qui se préparent à voter
pour l’extrême-droite, s’informent bien des intentions du Front National à l’égard
de notre pays et donc reconsidèrent leurs intentions.
Dussé-je me répéter :
notre avenir collectif est en jeu.