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lundi 9 mars 2015

Pas de naïveté

Si l’on en croit les observateurs de la vie politique française, l’inquiétude serait profonde « dans les rangs socialistes » face à la montée de l’extrême-droite.

C’est sûrement vrai. Les résultats obtenus par le Front National aux élections municipales, il y a un an, les sondages aujourd’hui contribuent à ce climat d’inquiétude.

Parce que je suis socialiste et adversaire déterminé du Front National, je ne peux me satisfaire de ce constat. La Droite dite républicaine devrait s’en émouvoir tout autant et ne pas se réfugier dans cette hypocrite position du « ni-ni ».

A Gauche, les diviseurs patentés, qu’il s’agisse des « frondeurs » socialistes, des écolos, des communistes, des « mélanchonistes », feraient mieux de conjuguer leurs efforts pour lutter contre ce fléau qui menace notre Démocratie et notre République.

Je me réjouis de la position ferme exprimée par le Premier Ministre, Manuel Valls, qui attire l’attention de l’opinion sur les dangers que représente pour notre pays la montée de l’extrême-droite.

Que signifie la fausse naïveté de ceux qui estiment qu’il est allé trop loin dans la dénonciation des risques encourus ?

Dire cela, ce n’est ni plus ni moins que la traduction d’une volonté, celle de mettre le Parti Socialiste en difficulté.

On peut le comprendre de la part de la Droite, et encore.

C’est inadmissible, par contre, quand des responsables de formations politiques qui se réclament de la Gauche expriment de telles réserves.

Ne soyons donc pas naïfs au point de considérer le Front National comme une organisation s’inscrivant normalement dans notre système démocratique. Il constitue, en réalité, une menace pour la République.

Les mots ne seront jamais assez forts pour le combattre.

Dans deux semaines, nous connaîtrons les résultats du premier tour.

C’est dire qu’il reste quelques jours pour que les électeurs, qui se préparent à voter pour l’extrême-droite, s’informent bien des intentions du Front National à l’égard de notre pays et donc reconsidèrent leurs intentions.

Dussé-je me répéter : notre avenir collectif est en jeu.