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vendredi 6 mars 2015

Posons les vraies questions

Combien seront-ils, les électeurs qui auront voté pour les candidats d’extrême-droite le 22 mars prochain ?

Les sondages en prévoient 30 % et parfois davantage.

C’est insupportable.

Combien parmi ces citoyens connaîtront exactement les intentions du FN dans l’organisation de notre vie collective, qu’elle soit locale ou nationale ?

Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que, à quelques exceptions près, pratiquement aucun de ces électeurs ne sait exactement ce que ferait le Front National si, par malheur, il accédait au pouvoir en France ou, dans trois semaines, dans les Départements.

D’ailleurs, les dirigeants d’extrême-droite se gardent bien de dire clairement ce qu’il adviendrait de nos institutions démocratiques, de nos systèmes de santé, de protection sociale, d’enseignement, de nos relations internationales s’ils étaient aux affaires.

Ils se contentent de critiquer ce qui est décidé, illustrant ainsi à merveille l’adage populaire : « la critique est facile mais l’art est difficile ».

En effet, toute décision, là encore nationale ou locale, est toujours l’aboutissement d’un compromis. Elle fait forcément des insatisfaits.

C’est là que la gouaille, la faconde de Madame Le Pen, les formules à l’emporte-pièce de son père retiennent l’intérêt de ces insatisfaits qui renforcent ainsi l’audience de l’extrême-droite.

Quand va-t-on enfin entendre poser les questions qui devraient s’imposer aux intervieweurs : quelle sera la politique du Front National dans les différents domaines qui concernent la vie de nos concitoyens ?

Plus grave encore est à mes yeux l’absence des candidats dans la campagne pour les élections départementales.

Ils ont déposé leurs candidatures puis plus rien jusqu’au jour du vote.

Malheureusement, cela n’empêchera pas des électeurs de voter pour ces candidats muets. La Démocratie n’y trouve pas son compte.

« Il faut arracher les électeurs au FN » a déclaré François Hollande.

Oui, et m’adressant à ces électeurs potentiels de l’extrême-droite, je leur dis que l’avenir de notre République est entre leurs mains.