Combien seront-ils,
les électeurs qui auront voté pour les candidats d’extrême-droite le 22 mars
prochain ?
Les sondages
en prévoient 30 % et parfois davantage.
C’est
insupportable.
Combien parmi
ces citoyens connaîtront exactement les intentions du FN dans l’organisation de
notre vie collective, qu’elle soit locale ou nationale ?
Je crois
pouvoir affirmer sans me tromper que, à quelques exceptions près, pratiquement
aucun de ces électeurs ne sait exactement ce que ferait le Front National si,
par malheur, il accédait au pouvoir en France ou, dans trois semaines, dans les
Départements.
D’ailleurs,
les dirigeants d’extrême-droite se gardent bien de dire clairement ce qu’il
adviendrait de nos institutions démocratiques, de nos systèmes de santé, de
protection sociale, d’enseignement, de nos relations internationales s’ils
étaient aux affaires.
Ils se
contentent de critiquer ce qui est décidé, illustrant ainsi à merveille l’adage
populaire : « la critique est facile mais l’art est difficile ».
En effet,
toute décision, là encore nationale ou locale, est toujours l’aboutissement d’un
compromis. Elle fait forcément des insatisfaits.
C’est là
que la gouaille, la faconde de Madame Le Pen, les formules à l’emporte-pièce de
son père retiennent l’intérêt de ces insatisfaits qui renforcent ainsi l’audience
de l’extrême-droite.
Quand va-t-on
enfin entendre poser les questions qui devraient s’imposer aux intervieweurs :
quelle sera la politique du Front National dans les différents domaines qui concernent
la vie de nos concitoyens ?
Plus grave
encore est à mes yeux l’absence des candidats dans la campagne pour les
élections départementales.
Ils ont
déposé leurs candidatures puis plus rien jusqu’au jour du vote.
Malheureusement,
cela n’empêchera pas des électeurs de voter pour ces candidats muets. La Démocratie
n’y trouve pas son compte.
« Il
faut arracher les électeurs au FN » a déclaré François Hollande.
Oui, et m’adressant à ces
électeurs potentiels de l’extrême-droite, je leur dis que l’avenir de notre
République est entre leurs mains.