L’histoire
est-elle un perpétuel recommencement comme le prétend l’adage ? La
question a, en réalité, peu d’importance.
En effet,
les résultats du 1er tour des élections départementales, hier,
méritent une analyse approfondie.
Dans le
Nord, j’ai été replongé 23 années en arrière, quand, en 1992, la Gauche a perdu
la majorité dans ce département.
Pendant les
6 années qui ont suivi, j’ai organisé, avec mes amis, la reconquête. Elle fut
acquise en 1998.
Aujourd’hui,
le problème se pose à nouveau. On peut d’ores et déjà considérer que la Droite
sera majoritaire dans mon Département.
Je le
déplore et j’en suis très peiné. L’heure est donc, à nouveau, à la reconquête.
Il est
évident que la division à gauche aura contribué à créer cette situation. Il faudra
se donner le temps d’analyser sereinement les causes de cette division et
situer exactement les responsabilités.
J’ai
recensé 17 cantons où la Gauche peut gagner le siège. Encore faudra-t-il que l’Union
soit sans faille. La semaine qui commence permettra d’apprécier ce qu’il en
sera.
En France,
et c’est une maigre consolation, la situation n’est pas aussi catastrophique
que les commentateurs s’employaient à l’annoncer.
Il faut d’abord
noter que la participation a été plus forte que ce que les sondages et les
médias prévoyaient. J’y vois un sursaut, certes insuffisant, de l’électorat de
gauche.
La Droite
enregistre de bons résultats, sans doute à cause de son alliance avec le
Centre. Nul doute que le rassemblement des forces politiques est toujours
payant.
L’Extrême-droite
continue d’augmenter son audience dans le pays et cela dans les milieux très
populaires. Je suis triste, et même découragé, de constater que nos concitoyens
ne mesurent pas les dangers que font peser sur la République et sur la
Démocratie cette progression du Front National.
Etre insatisfait
est une situation compréhensible. Cela ne devrait pas pour autant conduire à ce
vote de contestation extrême qui risque de devenir un vote d’alternance.
La sortie
de crise se profile devant nous. Quelques signes se manifestent et nous
laissent espérer un contexte économique et social différent.
Nul doute
que c’est la conséquence de la politique menée par le Gouvernement de Manuel
Valls. Il faut continuer.