Dans un
mois et quelques jours, ce sera le 22 mars prochain, les Français auront un
nouveau rendez-vous avec la Démocratie : ils désigneront leurs conseillers
départementaux.
Finis les
conseillers généraux chargés, à leur création, en 1792, de s’occuper des « affaires
générales » du Département, celles qui n’étaient pas traitées par les
communes ou par l’Etat.
Avec cette
nouvelle dénomination que j’ai appelée de mes vœux tout au long de ma vie
parlementaire, les Départements connaissent une avancée dans leur statut de
collectivité territoriale en étant désormais gérés par des élus qui portent
leur nom.
Mieux encore,
ces élections verront la désignation, à parité complète, d’autant d’hommes de
que femmes puisqu’elles seront binominales, mixtes, à deux tours.
Je revendique
la paternité de ce dispositif puisqu’il figurait dans une des notes remises au
candidat François Hollande, en 2012 par le groupe de travail sur la
décentralisation auquel j’appartenais.
Depuis hier
soir, nous connaissons tous les candidats. Nous le savions mais je trouve
insupportable que l’extrême-droite présente des candidats dans tous les
cantons. Il y a quelques années encore, elle n’aurait pas été capable de le
faire.
Aujourd’hui,
l’enjeu est évident : il faut éliminer ces fauteurs de trouble présentés
par le Front National. La Démocratie et la République sont menacées par ces
porteurs de thèses racistes et xénophobes.
Cela passe,
qu’on le veuille ou non, par un Front Républicain qui, si le vocabulaire ne
convient pas à tout le monde, doit être le rassemblement de tous les défenseurs
de nos valeurs fondamentales, à gauche comme à droite.
L’UMP est
devant ses responsabilités. Selon les sondages, un pourcentage important de ses
électeurs voterait pour l’extrême-droite. Cela n’interdit pas aux responsables
de ce parti, Monsieur Sarkozy en tête, de condamner et de s’opposer avec
détermination à ces candidats FN.
Pour la
Gauche comme pour la Droite, le véritable adversaire, ce n’est pas l’autre, c’est
l’extrême-droite.
Qu’on ne se
méprenne pas, je demeure convaincu qu’il y a de sérieuses différences entre une
politique de gauche et une politique de droite dans un département. Le débat
démocratique des jours à venir permettra d’en convaincre les électeurs.
Dans le même
temps, cependant, tous les candidats républicains devront rappeler sans cesse à
leurs électeurs, les dangers que représente l’extrême-droite pour la France.
J’en appelle
au sursaut républicain.