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mardi 17 février 2015

Pour un sursaut républicain

Dans un mois et quelques jours, ce sera le 22 mars prochain, les Français auront un nouveau rendez-vous avec la Démocratie : ils désigneront leurs conseillers départementaux.

Finis les conseillers généraux chargés, à leur création, en 1792, de s’occuper des « affaires générales » du Département, celles qui n’étaient pas traitées par les communes ou par l’Etat.

Avec cette nouvelle dénomination que j’ai appelée de mes vœux tout au long de ma vie parlementaire, les Départements connaissent une avancée dans leur statut de collectivité territoriale en étant désormais gérés par des élus qui portent leur nom.

Mieux encore, ces élections verront la désignation, à parité complète, d’autant d’hommes de que femmes puisqu’elles seront binominales, mixtes, à deux tours.

Je revendique la paternité de ce dispositif puisqu’il figurait dans une des notes remises au candidat François Hollande, en 2012 par le groupe de travail sur la décentralisation auquel j’appartenais.

Depuis hier soir, nous connaissons tous les candidats. Nous le savions mais je trouve insupportable que l’extrême-droite présente des candidats dans tous les cantons. Il y a quelques années encore, elle n’aurait pas été capable de le faire.

Aujourd’hui, l’enjeu est évident : il faut éliminer ces fauteurs de trouble présentés par le Front National. La Démocratie et la République sont menacées par ces porteurs de thèses racistes et xénophobes.

Cela passe, qu’on le veuille ou non, par un Front Républicain qui, si le vocabulaire ne convient pas à tout le monde, doit être le rassemblement de tous les défenseurs de nos valeurs fondamentales, à gauche comme à droite.

L’UMP est devant ses responsabilités. Selon les sondages, un pourcentage important de ses électeurs voterait pour l’extrême-droite. Cela n’interdit pas aux responsables de ce parti, Monsieur Sarkozy en tête, de condamner et de s’opposer avec détermination à ces candidats FN.

Pour la Gauche comme pour la Droite, le véritable adversaire, ce n’est pas l’autre, c’est l’extrême-droite.

Qu’on ne se méprenne pas, je demeure convaincu qu’il y a de sérieuses différences entre une politique de gauche et une politique de droite dans un département. Le débat démocratique des jours à venir permettra d’en convaincre les électeurs.

Dans le même temps, cependant, tous les candidats républicains devront rappeler sans cesse à leurs électeurs, les dangers que représente l’extrême-droite pour la France.

J’en appelle au sursaut républicain.