Je ne suis
pas favorable à toutes les dispositions qui figurent dans notre Constitution.
Il en est
ainsi de l’article 16 qui confie les pleins pouvoirs au Président de la
République en cas de crise grave ou de tous ces articles qui permettent à l’Exécutif
d’avoir la primauté sur le Législatif.
Il n’en
demeure pas moins qu’elle constitue notre texte fondamental qui régit toutes
nos institutions démocratiques.
L’article
49 alinéa 3 fait partie de ce que j’apprécie le moins dans la Constitution.
Néanmoins,
son usage par le gouvernement en a été limité à un texte par session à partir d’une
modification apportée en 2008.
Là encore,
ce dispositif est tout à fait légal et démocratiquement décidé.
C’est dire
que je ne comprends pas les observateurs et commentateurs qui reprennent les
arguments de l’opposition dénonçant « un passage en force » ou « un
aveu de faiblesse » à propos de l’engagement de sa responsabilité par
Manuel Valls pour garantir l’adoption de la loi Macron.
Nous sommes
devant une bonne gestion d’un problème politique. Le Premier Ministre n’a pas
voulu que ce texte d’importance soit adopté grâce aux voix de quelques députés
de droite.
De plus, et
en utilisant parfaitement ce que permet notre Constitution, les « frondeurs »
prétendus de gauche n’ont pas pu soutenir leurs manœuvres dilatoires.
En effet,
ces derniers ne sont pas allés jusqu’au bout de leur logique d’opposition
systématique : ils n’ont pas voté la motion de censure, mesurant tout ce
que cet acte aurait eu comme conséquence sur leur avenir personnel.
Par contre,
quelques députés communistes n’ont pas hésité à joindre leurs voix à celles de la Droite. Ils ont ainsi
reconstitué cette alliance entre communistes et gaullistes qui, de 1945 à 1958 a perturbé la vie
politique française.
Aujourd’hui,
je me réjouis que le Premier Ministre n’ait pas tergiversé et qu’il ait ainsi
manifesté la volonté du Président de la République de tout mettre en œuvre pour
sortir la France de la crise dans laquelle elle est plongée depuis trop
longtemps.
Oui, un seul mot me vient à
l’esprit : bravo !