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lundi 2 février 2015

Lendemain d’élection partielle

L’élection législative partielle qui a eu lieu, ce dimanche, dans le Doubs, nous donne quelques éléments d’analyse sur la situation politique du moment.

Le second tour verra un affrontement entre le candidat socialiste et la candidate d’extrême-droite.

A l’annonce des résultats, je retiendrai d’abord le fort taux d’abstention : 60 % des électeurs n’ont pas participé au scrutin. C’est beaucoup. C’est trop.

Le phénomène n’est pas nouveau : une élection partielle ne mobilise pas les citoyens comme c’est le cas pour des élections générales. Pourtant, même dans ce dernier cas, de plus en plus de monde se détourne des urnes.

Devant ce fait politique, la solution est évidente : le vote doit être obligatoire. Cela doit faire partie de nos règles de vie collective et il ne serait pas objectif de considérer cette obligation comme une atteinte à nos libertés.

D’abord parce que, désormais, le vote « blanc » est reconnu. Il n’est plus considéré comme nul.

Ensuite, parce que d’autres lois ou règlements rendent obligatoire pour chacun d’entre nous une quantité impressionnante de dispositions.

Les résultats obtenus par la candidate d’extrême-droite mérite également une réflexion approfondie sur leurs causes et surtout, sur leurs conséquences.

Les causes sont bien connues : le contexte économique et social constitue la première d’entre elle. Parmi celles et ceux qui votent pour l’extrême droite figurent des femmes et des hommes confrontés à des difficultés de la vie de plus en plus importantes.

La solution existe : la relance des activités économiques. Le gouvernement s’y emploie.

Les conséquences sont, en revanche, moins bien appréciées par l’opinion. Alors que l’on commémore la libération des camps de concentration, il y a 70 ans, il importe de se souvenir que ces drames étaient la conséquence du racisme et de la xénophobie, thèmes portés aujourd’hui par l’extrême-droite.

Malheureusement, cette dernière avance trop souvent masquée et fait taire ses ultras qui, lorsqu’ils s’expriment, nous rappellent alors que le danger fasciste est toujours présent.

La Droite, et notamment l’UMP de Monsieur Sarkozy, doit démontrer son attachement aux valeurs de la République comme elle l’a fait au lendemain du 7 janvier.

Il s’agit moins d’appeler à voter que de déclarer sans ambages que son choix est évident : il faut battre l’extrême-droite dans les urnes.

Si cette position est clairement présentée, nous pourrons alors considérer que la Démocratie et la République constituent des valeurs partagées.