L’élection
législative partielle qui a eu lieu, ce dimanche, dans le Doubs, nous donne
quelques éléments d’analyse sur la situation politique du moment.
Le second
tour verra un affrontement entre le candidat socialiste et la candidate d’extrême-droite.
A l’annonce
des résultats, je retiendrai d’abord le fort taux d’abstention : 60 % des
électeurs n’ont pas participé au scrutin. C’est beaucoup. C’est trop.
Le phénomène
n’est pas nouveau : une élection partielle ne mobilise pas les citoyens
comme c’est le cas pour des élections générales. Pourtant, même dans ce dernier
cas, de plus en plus de monde se détourne des urnes.
Devant ce
fait politique, la solution est évidente : le vote doit être obligatoire. Cela
doit faire partie de nos règles de vie collective et il ne serait pas objectif
de considérer cette obligation comme une atteinte à nos libertés.
D’abord
parce que, désormais, le vote « blanc » est reconnu. Il n’est plus
considéré comme nul.
Ensuite,
parce que d’autres lois ou règlements rendent obligatoire pour chacun d’entre
nous une quantité impressionnante de dispositions.
Les résultats
obtenus par la candidate d’extrême-droite mérite également une réflexion
approfondie sur leurs causes et surtout, sur leurs conséquences.
Les causes
sont bien connues : le contexte économique et social constitue la première
d’entre elle. Parmi celles et ceux qui votent pour l’extrême droite figurent
des femmes et des hommes confrontés à des difficultés de la vie de plus en plus
importantes.
La solution
existe : la relance des activités économiques. Le gouvernement s’y
emploie.
Les conséquences
sont, en revanche, moins bien appréciées par l’opinion. Alors que l’on
commémore la libération des camps de concentration, il y a 70 ans, il importe
de se souvenir que ces drames étaient la conséquence du racisme et de la
xénophobie, thèmes portés aujourd’hui par l’extrême-droite.
Malheureusement,
cette dernière avance trop souvent masquée et fait taire ses ultras qui, lorsqu’ils
s’expriment, nous rappellent alors que le danger fasciste est toujours présent.
La Droite, et
notamment l’UMP de Monsieur Sarkozy, doit démontrer son attachement aux valeurs
de la République comme elle l’a fait au lendemain du 7 janvier.
Il s’agit
moins d’appeler à voter que de déclarer sans ambages que son choix est évident :
il faut battre l’extrême-droite dans les urnes.
Si cette position est
clairement présentée, nous pourrons alors considérer que la Démocratie et la
République constituent des valeurs partagées.