La discussion
du projet de loi pour la croissance et l’activité, communément appelé « loi
Macron », a défrayé la chronique ces derniers jours.
Et pour
cause : les journalistes craignaient de ne plus pouvoir protéger leurs
sources dans la mesure où un dispositif prévoyait d’instaurer le secret des
affaires.
En fait, c’est
un amendement parlementaire adopté en commission et créant un nouvel article
qui introduisait ce dispositif.
On conviendra
qu’à l’heure de la plus grande transparence des affaires publiques, il était
particulièrement mal venu d’imaginer une protection particulière pour ceux qui,
sous couvert de développement économique, réaliseraient des opérations
illicites, voire illégales.
Les réactions
que cette mesure a suscitées dans l’opinion ont amené le retrait de ces
dispositions.
C’est une
bonne chose car la liberté d’informer doit figurer au même plan que la liberté
d’expression.
Cette dernière
a suffisamment marqué nos concitoyens depuis le 7 janvier dernier pour que ceux
qui sont attachés aux valeurs de la République se soient émus devant ce qui
aurait pu être une remise en cause de la liberté.
Cette liberté,
les membres du jury du prix du « Trombinoscope » l’ont exercée :
ils ont attribué cette reconnaissance au maire d’extrême droite d’Hénin
Beaumont.
Ma liberté,
c’est de les blâmer de cette initiative.
Même si les
sondages du moment font apparaître que 30 % de nos concitoyens apporteraient
leurs suffrages à la représentante de cette extrême-droite, nous n’avons pas le
droit, si nous sommes attachés à la République, de promouvoir ceux qui sont
porteurs de thèses racistes et xénophobes.
Défendre la liberté est un
combat de tous les instants.