Les élections
grecques de ce dimanche et leurs résultats ne seront pas sans conséquences.
Les Grecs d’abord,
et je leur souhaite, devraient en bénéficier. Ils ont majoritairement voulu un
changement radical. Ils l’ont. Sera-t-il à la hauteur de leur attente ? C’est
l’avenir qui nous apportera la réponse.
Les Européens
ensuite pourront constater des évolutions à condition que le concept même d’Union
joue pleinement son rôle.
Ce sera en
effet une période déterminante pour l’avenir de l’Europe : les gouvernements
des Etats membres, puisque ce sont eux qui dirigent l’Europe, vont-ils
satisfaire les revendications grecques sans atermoiements ? La encore,
nous ne serons fixés que dans quelques temps.
Déjà, la
voie est ouverte pour une évolution économique européenne. Deux décisions d’importance
ont été prises.
D’autre
part, le Président de la Commission, Monsieur Junker a fait sienne cette bonne
idée déjà émise par Jacques Delors d’apporter un concours européen significatif
aux investissements des Etats membres.
Précurseur de
cette situation enfin acquise, François Hollande, dès juin 2012, entreprenait
une action de longue haleine qui aboutit à ce que l’on connaît aujourd’hui.
Il aura
fallu du temps pour lever les réticences allemandes.
C’est chose
faite et, incontestablement, nous le devons à la pugnacité de notre Président
de la République.
Reste à la
Grèce la responsabilité de mener les réformes internes indispensables pour
obtenir la solidarité européenne.
Il ne s’agit
pas seulement de rigueur budgétaire. Il importe que la Grèce se donne les
moyens de mettre fin à la corruption, au clientélisme, à la fraude fiscale.
C’est le prix à payer pour
que ces élections en Grèce contribuent réellement à des avancées démocratiques.