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lundi 26 janvier 2015

La Grèce et l’Europe

Les élections grecques de ce dimanche et leurs résultats ne seront pas sans conséquences.

Les Grecs d’abord, et je leur souhaite, devraient en bénéficier. Ils ont majoritairement voulu un changement radical. Ils l’ont. Sera-t-il à la hauteur de leur attente ? C’est l’avenir qui nous apportera la réponse.

Les Européens ensuite pourront constater des évolutions à condition que le concept même d’Union joue pleinement son rôle.

Ce sera en effet une période déterminante pour l’avenir de l’Europe : les gouvernements des Etats membres, puisque ce sont eux qui dirigent l’Europe, vont-ils satisfaire les revendications grecques sans atermoiements ? La encore, nous ne serons fixés que dans quelques temps.

Déjà, la voie est ouverte pour une évolution économique européenne. Deux décisions d’importance ont été prises.

La Banque Centrale Européenne, la BCE, a décidé sous l’impulsion de son Président Monsieur Mario Draghi, de reprendre à son compte les dettes des Etats membres.

D’autre part, le Président de la Commission, Monsieur Junker a fait sienne cette bonne idée déjà émise par Jacques Delors d’apporter un concours européen significatif aux investissements des Etats membres.

Précurseur de cette situation enfin acquise, François Hollande, dès juin 2012, entreprenait une action de longue haleine qui aboutit à ce que l’on connaît aujourd’hui.

Il aura fallu du temps pour lever les réticences allemandes.

C’est chose faite et, incontestablement, nous le devons à la pugnacité de notre Président de la République.

Reste à la Grèce la responsabilité de mener les réformes internes indispensables pour obtenir la solidarité européenne.

Il ne s’agit pas seulement de rigueur budgétaire. Il importe que la Grèce se donne les moyens de mettre fin à la corruption, au clientélisme, à la fraude fiscale.

C’est le prix à payer pour que ces élections en Grèce contribuent réellement à des avancées démocratiques.