La présentation
médiatique des résultats de l’élection législative partielle dans le Doubs m’interpelle.
« le
FN battu de justesse », « le PS au forceps », « Victoire
serrée du candidat socialiste » : tous les titres se ressemblent ou
presque. J’ai l’impression en les lisant ou en les écoutant que leurs auteurs
regrettent que l’extrême-droite ait été battue.
Car, dans
le contexte politique créé par l’UMP et Monsieur Sarkozy, l’élection du
candidat socialiste est un fait important qui me réjouit.
Je regrette,
cependant, que les commentaires ne soulignent pas l’extraordinaire danger
devant lequel se trouve la France compte tenu l’audience, chaque fois en
progression, de l’extrême-droite.
Les premiers
responsables doivent être dénoncés avec vigueur : la Droite et l’UMP ont
commis une énorme faute en ne se prononçant pas clairement contre le fascisme,
le racisme, la xénophobie, autant de thèmes répugnants incarnés par la
candidate d’extrême-droite.
Car n’oublions
jamais que cette candidate affirme « une évidente inégalité des races ».
Alors que l’on
commémore le soixante-dixième anniversaire de la libération des camps de
concentration où sont morts des millions d’hommes, de femmes, d’enfants au
prétexte de leurs différences de « race », de religion, de culture,
je suis horrifié que des électeurs français apportent leurs suffrages à ce
genre de candidate.
Je suis
davantage encore en colère contre ceux qui, à l’UMP sarkoziste, se refusent à
prendre nettement position contre l’extrême-droite.
Compte tenu
de la situation ainsi créée dans notre pays par la progression qui semble
inexorable du nombre de voix obtenues par l’extrême-droite, il est grand temps
que des grandes campagnes soient menées par tous les Républicains, à gauche
comme à droite, pour dénoncer et démontrer les projets politiques du Front
national.
Car, là aussi, il y a
danger.